Des bacs bruns qui pourraient être payants
Le président de la Société d’économie mixte d’énergie renouvelable de la région de Rivière-du-Loup (SÉMER), Michel Lagacé, voit arriver la période estivale d’un bon œil. Après les mois d’accalmie d’hiver, il estime que la quantité de matières organiques provenant des bacs bruns augmentera à l’instar du mercure, c’est-à-dire, considérablement.
Le bac brun en hibernation ? Presque, l’hiver correspond aux mois les moins fructueux pour la collecte. «Clairement, les mois de janvier et de février sont les moins productifs, ce sont les pires mois de l’année. Il n’y a pas de jardins, de jardinages... Nous regardons les volumes d’entreprises privées afin d’uniformiser les volumes d’entrée de matières. Mais on se reprend dès le printemps jusqu’à l’automne», souligne M. Lagacé.
Dans un communiqué de presse, le Réseau d’information sur les municipalités qui qualifie de «flop monumental» les bacs bruns, observe qu’en janvier dernier seulement 15,03 tonnes métriques de matières organiques ont été recueillies dans les 11 municipalités participantes, excluant Rivière-du-Loup. Une quantité bien en deçà d’un objectifs de 5574 tonnes.
«De présenter les chiffres de janvier pour établir un argumentaire... c’est être mal intentionné. Nous obtenons, sans avoir les chiffres précis sous les yeux, environ 3 600 tonnes avec la collecte dans les municipalités. Nous souhaitons en obtenir plus. Mais le chiffre global sera de 14 000 tonnes cette année, c’est ça la réalité», réplique Michel Lagacé.
Pour atteindre cette quantité, ce dernier estime que ce sont près de 10 000 tonnes qui proviendront de matières industrielles comme les boues d’abattoirs et les résidus de lait notamment. Une partie de ce volume proviendra aussi de l’extérieur permettant donc à la SÉMER d’obtenir 14 000 tonnes de matières organiques. De quoi, soutient son président, assurer le bon fonctionnement et la production de gaz comprimé.
Michel Lagacé, aussi préfet de la MRC de Rivière-du-Loup et maire de Saint-Cyprien, rappelle que dès 2020, il sera interdit d’envoyer les matières putrescibles dans les sites d’enfouissements, ce qui devrait augmenter la récolte de matières organiques dans les bacs bruns.
Rappelons qu'en mars dernier, la SÉMER a annoncé qu'elle optait dorénavant pour la production de gaz comprimé, qui offrirait un meilleur potentiel commercial, tout en conservant la technologie liée à la liquéfaction. On soulignait alors que des profits de l'ordre de 2,5 M$ par année pourraient être engrangés.
La production de gaz liquéfié a rencontré de nombreux problèmes de production. Au dernier état financier de décembre 2017, la Société affichait un déficit de près de 5,2 M$. À raison de 100 000 $ de pertes mensuelles, il pourrait s'élever aujourd'hui à 6,9 M$.
Encore une fois cette année, le défi sera de convaincre les citoyens du bienfondé de la collecte du bac brun. Des retombées qui sont à la fois environnementales et économiques plaident les dirigeants de la SÉMER.
8 commentaires
qu'il y a un problème. Aussi longtemps que nous allons fonctionner de cette façon on ne s'en sortira pas coté pollution et épuisement des ressources.
Lisez donc ceci en passant:
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1137184/voiture-electrique-pollution-empreinte-environnement-batterie-production-fabrication