Le Cégep de Rivière-du-Loup se joint au nouveau Regroupement des cégeps de régions
Les directions générales de 12 cégeps de régions éloignées ont créé le Regroupement des cégeps de régions, une instance qui servira à faire un contrepoids aux revendications des établissements des grands centres urbains. Il propose trois principales pistes de solutions : l’accessibilité à l’offre de formation collégiale, l’augmentation du potentiel attractif dans les régions et favoriser la mobilité étudiante.
Le président du conseil d’administration du Cégep de Chicoutimi, Gilles Déry, souligne que la présence des cégeps dans les régions éloignées assure un apport de main-d’œuvre essentiel aux industries et entreprises régionales. Les centres de recherche contribuent aussi au soutien des petites et moyennes entreprises. Les infrastructures des cégeps, comme les plateaux sportifs, piscines, et salles de spectacles notamment, jouent un rôle important dans le dynamisme de ces communautés.
«On veut conduire le ministère à assurer une offre de formation complète, accessible et adaptée à nos régions. Nous voulons poursuivre travaux entamés afin de poursuivre tous les aspects de la mission des cégeps, soit d’assurer l’accessibilité aux études supérieures par une offre de programmes de qualité, tant à l’enseignement régulier qu’en formation continue, sur l’ensemble du territoire québécois, puis de réaliser des projets de recherche et d’innovation et, finalement, de participer avec des ministères, organismes et autres partenaires à des initiatives de développement régional, national et international», ajoute la directrice générale du Cégep de La Pocatière et porte-parole du Regroupement des cégeps de région, Marie-Claude Deschênes.
Elle déplore que lors des démarches de consultations, les voix des cégeps de régions éloignées étaient les dernières à être entendues par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, ce qui a poussé la mise sur pied du RCR. Depuis, la manière de travailler a été modifiée et maintenant les différents comités évoluent en parallèle pour étudier le rehaussement des devis scolaires.
«En région, ce n’est pas la loi des grands nombres qui prime. On va chercher chacun des étudiants un à un. Une augmentation de 10 élèves à La Pocatière peut être aussi importante qu’une centaine à Montréal», ajoute Mme Deschênes.
Le RCR espère, à la veille du dépôt du prochain budget provincial, que des investissements conséquents seront réalisés pour soutenir les infrastructures des cégeps des régions éloignées et pour favoriser la mobilité interrégionale et internationale des étudiants.
Les membres du RCR sont catégoriques, il ne s’agit pas d’un désaveu envers la Fédération des cégeps, mais plutôt un outil supplémentaire pour porter la voix des cégeps de régions auprès de la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann.
Les 12 cégeps faisant partie de ce regroupement comptent un devis total de 25 000 places, dont 16 000 étudiants inscrits et 9 000 places pour accueillir les étudiants d’autres régions et de l’international. Le Regroupement est formé des établissements de cinq régions administratives : Abitibi-Témiscamingue, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et Saguenay-Lac-Saint-Jean.