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Pénurie de places en services de garde : une marche à Rivière-du-Loup

durée 4 avril 2021 | 15h39
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Quelques dizaines de membres du mouvement Ma place au travail ont marché autour du parc du Campus-et-de-la-Cité à Rivière-du-Loup le dimanche 4 avril afin de dénoncer le manque de places en services de garde. Munis de ballons jaunes accrochés à leurs poussettes, de bulles de savon et de pièces de casse-tête mauves, les participants ont joint leurs voix à d’autres actions de visibilité réalisées dans plusieurs régions du Québec.

    «On veut que les casse-têtes deviennent les prochains arc-en-ciel parce que si on veut que ça aille bien, on va avoir besoin des parents qui sont en congé sans solde et que nos enfants soient socialisés», a commenté Myriam Lapointe-Gagnon, résidente de Cacouna et fondatrice du mouvement de mobilisation Ma place au travail.

    Plus de 51 000 enfants se trouvent présentement sur une liste d’attente afin d’obtenir une place en service de garde dans la province. Dans la MRC de Rivière-du-Loup, environ 500 enfants n’ont pas de place. «Le but c’est de se faire voir, de se faire entendre et que les gens réalisent que ce sont des voisins, des amis qui vivent la situation actuelle», ajoute Myriam Lapointe-Gagnon.  

    Résidente de Rivière-du-Loup depuis environ deux ans, Catherine Lebel fait partie de ces parents qui ne peuvent pas retourner au travail puisqu’ils n’ont pas réussi à dénicher une place en service de garde pour leur enfant. Dès qu’elle appris qu’elle était enceinte, elle s’est inscrite sur la plateforme Place 0-5 ans.

    «On a su qu’on était 365e sur la liste d’attente pour avoir une place en CPE. C’est l’équivalent de trois ans. J’ai appelé je ne sais plus combien de milieux de garde pour savoir s’il y avait de la place. On me disait qu’il y aurait peut-être de la place l’été prochain», raconte-t-elle. Catherine Lebel est psychologue pour le Centre jeunesse de Rivière-du-Loup. Elle est l’une des deux psychologues pour la région du Bas-Saint-Laurent. Faute de place en service de garde, elle sera obligée d’allonger son congé de maternité en prenant un congé sans solde. «Je veux travailler, ça n’a pas de bon sens pour le réseau que je reste à la maison pas payée et que la liste d’attente s’allonge à la Direction de la protection de la jeunesse en ce moment», souligne-t-elle.

    Sa mère, Esther Van Hilst, a aussi participé à l’action de visibilité à Rivière-du-Loup afin de lui témoigner son soutien. ««Solidarité, parce que c’est toute la société qui en écope. On a besoin de psychologues, d’infirmières, de toutes ces jeunes femmes qui ne peuvent pas retourner au travail. Ça freine l’envie des jeunes de fonder une famille», a-t-elle souligné.

    Les membres de Ma place au travail poursuivront leurs actions. Le sujet devrait d’ailleurs résonner jusqu’à la Chambre des communes au cours des prochains jours.  

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