Démission du maire Mario Guimont à Saint-Juste-du-Lac
Le maire de Saint-Juste-du-Lac, Mario Guimont, quittera bientôt ses fonctions au sein de la municipalité du Témiscouata. L’élu a confirmé avoir pris la décision de remettre sa démission, ce mardi 6 septembre, lors de la séance ordinaire du conseil municipal. Celle-ci sera effective à la fin du mois.
En entrevue avec Info Dimanche, Mario Guimont n’a pas caché que la «pression populaire», ainsi que les critiques persistantes de certains citoyens à son endroit et celui des membres du conseil ont eu raison de son implication. À 67 ans, il a décidé de penser à sa santé et à ses proches, tournant ainsi la page sur une carrière de 30 ans en politique municipale.
«Il y a un petit groupe de citoyens avec lequel c’est difficile [depuis plusieurs mois]. On épluche chacune de nos décisions, chacune de nos paroles. Ces gens-là font des appels auprès de différents organismes publics, remettent toujours en question nos choix… Ils ont un droit à l’information, c’est vrai, mais c’est parfois à la limite du harcèlement», a-t-il regretté en journée.
«J’ai pris la décision de penser à moi et à ceux que j’aime, a-t-il ajouté. J’ai connu deux périodes de dépression par le passé. Je suis encore médicamenté et je commence à voir des signes avant-coureurs, dont le manque de sommeil. J’étais en réflexion depuis un moment et je me suis finalement dit que c’était assez.»
Dans la dernière année, les membres du conseil municipal de Saint-Juste-du-Lac ont été critiqués plus d’une fois pour certaines de leurs décisions. Des citoyens du milieu ont également soulevé un manque de compétence et de connaissances dans le cadre de différents dossiers chauds. L’état du Chemin du lac fait partie du lot, tout comme le récent emprunt pour l’achat d’un camion de déneigement (et ses équipements) pour plus de 400 000 $ avec les taxes.
En juillet, en raison de la tension lors des séances ordinaires, le conseil a d’ailleurs adopté un nouveau règlement municipal afin d’encadrer la période des questions. Une initiative qui n’a pas été bien accueillie par certains citoyens intéressés par l'administration municipale.
«J’ai toujours accepté les critiques et j’ai toujours fait attention à ce que j’ai dit. Je ne leur en veux pas. Ils ont des droits, ils pensent que c’est la bonne façon d’agir et ils ont droit au respect […] Mais pour moi, personnellement, ça devait difficile», a indiqué Mario Guimont, soutenant avoir travaillé de bonne foi tout au long de sa carrière.
L’élu se donne quelques semaines supplémentaires pour travailler des dossiers en cours, d’ici le 30 septembre. Il précise avoir gardé de très bonnes relations avec la directrice générale, Dominique Létourneau, les nouveaux membres du conseil municipal, les employés municipaux et ses confrères de la table des élus de la MRC de Témiscouata.
«Ce n’est pas une question de relations professionnelles avec personne. J’ai seulement de la difficulté avec la pression populaire actuelle et je souhaite être transparent à ce niveau-là», a-t-il résumé.
Mario Guimont avait été élu sans opposition en novembre 2021. Conseiller municipal depuis 1992, il avait décidé de se présenter comme maire, puisqu’aucune personne n’avait démontré d’intérêt pour le poste. Après avoir agi comme maire suppléant, il avait ainsi officiellement succédé au maire Michel Normand qui avait lui aussi démissionné de ses fonctions.
Après la date du 30 septembre, le départ du maire sera officialisé à la séance du conseil municipal subséquent. La directrice générale aura ensuite une période de 30 jours pour établir la date de l’élection partielle. Celle-ci devra être réalisée dans les quatre mois suivants, si bien qu’elle pourrait avoir lieu au début de l’année 2023.
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