Irrégularités remarquées dans les finances
Saint-Simon : l’UPAC et le DPCP enquêtent
Le maire de Saint-Simon-de-Rimouski, Denis Marcoux, a annoncé publiquement à la séance du conseil du 16 janvier que des «irrégularités» avaient été constatées dans les finances de la Municipalité. Une plainte a été déposée à l’Unité permanente anticorruption (UPAC) et à la Direction des poursuites criminelles et pénales (DPCP) sous le mandat de l’ex-maire Richard Caron.
Selon M. Marcoux, c’est le nouveau directeur général, Stéphane Lacam-Gitareu, qui a remarqué les problèmes en tentant de refaire la comptabilité de Saint-Simon.
Après le début de l’enquête de l’UPAC et du DPCP, l’avocat de la Municipalité a conseillé de ne pas parler de l’affaire, ce qui a trop été pris à la lettre, d’après le maire. Il indique que Saint-Simon ne doit pas divulguer d’approximations, seulement des données factuelles afin de ne pas affaiblir l’enquête et la poursuite.
Le maire a donc décidé de partager des informations avec la population, lui qui prône la transparence depuis la course à la mairie. «Les gens ont besoin d’être rassurés. La Municipalité a repris les choses en main. Les trous sont bouchés, il n’y a pas d’autres fuites qui font se produire», confie Denis Marcoux.
Il assure que les montants manquants ne mettent pas la Municipalité en danger. Saint-Simon-de-Rimouski a un cumulatif d’environ 250 000 $ en fonds de réserve qui lui permettra d’éponger les sommes manquantes sans grand impact sur son fonctionnement. «On perd nos économies qui nous permettent de faire des investissements, mais ça ne nous empêche pas de fonctionner et d’offrir tous les services», confie M. Marcoux. Il ajoute que les élus ont été capables d’adopter une résolution de taxation sans que ces évènements aient une quelconque influence.
«Je ne creuserai pas dans le passé pour chercher des coupables, je laisse les policiers faire ça, ça ne me regarde pas. Ce qui m’intéresse c’est : à partir d’aujourd’hui, qu’est-ce qu’on est capable de faire? Et on n’est pas en mauvaise position. On a un fonds de roulement qui n’est pas touché», soutient le maire. Dans les prochains mois, les élus, des employés de la Municipalité et des bénévoles vont travailler à aller chercher des subventions pour continuer à mener les projets qu’ils avaient en tête. «Ça nous enlève un peu de gaz. Nous irons peut-être un peu moins vite, mais ça ne nous empêche rien», image-t-il.
L’enquête de l’UPAC et du DPCP pourrait prendre plusieurs mois.
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