Les constables spéciaux «fêtent» trois ans sans convention collective
Le palais de justice de Rivière-du-Loup avait des airs des fête ce 31 mars, alors que les constables spéciaux ont décoré les lieux de banderoles et de ballons pour «célébrer» trois ans sans contrat de travail.
Cette action fait partie des moyens de pression du Syndicat des constables spéciaux du gouvernement du Québec. Plusieurs palais de justice partout dans la province avaient pris des couleurs ce matin, même si les constables spéciaux n’entendaient pas à rire.
«On est fiers de nos constables spéciaux, cela vient de leur initiative puisqu’il n’ont pas le droit de grève ou de ralentissement de leur travail. C’est une manière modeste de souligner cela sans entraver les activités judiciaires ni mettre en péril la sécurité des citoyens. Ça donne un petit sourire», explique Franck Perales du Syndicat des constables spéciaux du gouvernement du Québec.
Il affirme que les constables spéciaux n’ont eu aucune augmentation salariale depuis le 2 avril 2019, malgré l’inflation et l’augmentation du cout de la vie. M. Perales demande que les constables spéciaux soient traités équitablement concernant leurs conditions de travail par rapport aux autres agents de la paix.
«Il y a un problème de rétention de personnel, c’est un état de fait. Nous sommes le corps d’agents de la paix le moins bien payé au Canada. Les salaires ne sont pas alléchants. L’hémorragie de départ se poursuit, nous avons perdu 200 constables spéciaux depuis 2018», ajoute Franck Perales. Ce dernier souligne que les constables spéciaux ne se sentent pas reconnus par le gouvernement du Québec. De nouvelles tâches en lien avec la détention leur incombent maintenant, ce qui augmente leur charge de travail. Les négociations avec le gouvernement sont présentement rompues et se trouvent dans une impasse, confirme M. Perales.
Les constables spéciaux sont des agents de la paix, tout comme les policiers. Ils sont assignés en majorité dans les palais de justice, mais ils sont aussi présents dans les édifices gouvernementaux et sur la colline parlementaire. Ils sont formés à l’École nationale de police du Québec.
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