La plateforme d'observation des bélugas Putep’t-awt est complétée
La construction de la plateforme terrestre d’observation des mammifères marins Putep’t-awt, un grand projet à flanc de montagne de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk (PNWW), est maintenant terminé. Il faudra cependant encore patienter près d’un an avant que le site puisse accueillir ses premiers visiteurs et touristes réguliers.
La Première Nation a reçu les clés du bâtiment, qui surplombe le fleuve St-Laurent, en début de semaine. Les délais et le budget, évalué à environ 3 700 000 $, ont été respectés. Un succès possible grâce à la collaboration de plusieurs partenaires, dont les membres de l’équipe administrative de la PNWW, les consultants, l’entreprise en charge des travaux et l’équipe de gestion du port de Gros-Cacouna, se réjouit le Grand chef Jacques Tremblay.
«La construction du site est un grand succès en soi. Le respect de l’environnement a été au cœur de nos préoccupations pendant les travaux. On a par exemple évité de couper des arbres et de déplacer des roches. Des matériaux plus lourds ont même été transportés par hélicoptère», a-t-il souligné.
Cette sensibilité se traduit aussi par l’installation d’un panneau solaire unique qui se déploiera en forme de fleur pour alimenter le site pour ses besoins en électricité. «Nous sommes très heureux et impatients de pouvoir faire découvrir le site à la population», a-t-il ajouté.
PROCHAINES ÉTAPES
Avant de rendre le site accessible au public, la Première Nation doit toutefois compléter quelques étapes, dont terminer l’aménagement des sentiers et procéder à la construction d’un belvédère situé à mi-chemin entre le port de Gros-Cacouna et l’observatoire à l’est. On souhaite y offrir une escale appréciée par les personnes à mobilité réduite, les personnes ainées ou même les familles avec de jeunes enfants, par exemple.
D’autre part, des efforts sont faits, en collaboration avec le Réseau d’observation des mammifères marins (ROMM) et le Groupe de recherche et d'éducation sur les mammifères marins (GREMM) afin de créer le matériel scientifique et pédagogique qui permettra aux visiteurs d’en apprendre davantage sur la culture Wolastoqey, mais aussi sur les bélugas eux-mêmes grâce au projet «Fenêtre sur les bélugas».
Ce dernier se veut d’ailleurs une alternative à l’observation en mer de cette espèce menacée grâce à l’utilisation de différentes technologies et capsules vidéos. Il met aussi en relation les deux sites d’observation terrestre actuels, Pointe-Noire et Baie-Sainte-Marguerite, avec le futur site d’observation de la montagne de Gros-Cacouna.
«Fenêtre sur les bélugas est un projet qui se positionne à l'avant-garde en matière de développement récréotouristique puisqu'il intègre la conservation du béluga et de la recherche scientifique au sein même de ses activités», souligne Jacques Tremblay.
«Ce sera une première et le point central pour l’observation du béluga sur la rive-sud de Saint-Laurent […] C’est une grande fierté pour les gens de notre communauté, mais aussi pour le milieu régional.»
Selon la Première Nation, l’implantation de ce projet à proximité du parc côtier Kiskotuk favorisera aussi le développement d’un pôle d’attraction récréotouristique, transformant l’axe Cacouna – L’Isle-Verte, en bordure du fleuve, en un produit d’appel d’envergure pour les régions du KRTB, et de façon plus large, du Bas- Saint-Laurent.
Le site devrait être inauguré avec la présence de dignitaires plus tard cet automne, en attendant une ouverture officielle à l’été 2024.
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