Émilise Lessard-Therrien et la reconnaissance des régions
Préoccupée par l’avenir de son parti, Québec solidaire, Émilise Lessard-Therrien a décidé de se lancer dans la course pour devenir la prochaine co-porte-parole de la formation politique. Elle fait de la ruralité et de la reconnaissance des régions son fer de lance.
«Les dernières élections ont fait mal à Québec solidaire. Il y a eu un recul pas mal partout dans la ruralité et dans les régions éloignées […] On a perdu Rouyn-Noranda-Témiscamingue aussi…», se désole la candidate.
Malgré cette difficile défaite, son feu ne s’est pas éteint. Lorsqu’elle a vu l’opportunité de reprendre le flambeau après Manon Massé, elle a tout de suite voulu s’impliquer. «Nos racines sont profondes en ville. C’est le temps d’aller les planter dans les régions du Québec et dans la ruralité», ajoute Émilise Lessard-Therrien.
Elle précise que même si les régions possèdent leurs propres particularités, elles partagent toutes les mêmes grandes réalités. «Les territoires peu densément peuplés entrainent des enjeux sur la prestation des services publics dans les régions, sur le fonctionnement du transport collectif, sur les inégalités géographiques ou territoriales. Nos économies sont fortement axées sur l’extraction des ressources naturelles», poursuit la candidate au poste de co-porte-parole.
Elle croit que les gens des régions ont besoin de se sentir reconnus par leurs représentants politiques et qu’on nomme les enjeux qui les préoccupent. «Je suis capable de le faire, ça me vient naturellement, et pas juste en campagne électorale ou en congrès.»
Émilise Lessard-Therrien a été députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue de 2018 à 2022. Elle s’est lancée en politique parce qu’elle sentait que les régions n’avaient plus leur mot à dire sur la place publique. «Avec tout ce que la CAQ est en train de faire avec la centralisation et le rapatriement des pouvoirs entre les mains de quelques individus, ça me préoccupe énormément. Les régions sont les premières perdantes de ça.»
La candidate au porte-parolat croit qu’il faut s’attaquer au système économique qui «marche main dans la main avec le politique» pour stimuler la participation citoyenne.
«Il faut casser ça. C’est ce qui alimente le cynisme de la population. Les gens ont l’impression que les décisions ne sont pas prises pour eux et que tout est déjà ‘’canné’’ d’avance […] La politique, on en fait à tous les jours. C’est d’avoir une idée et d’être capable de la défendre. Ça peut se faire à plein d’échelles, comme un milieu de travail, une école, une municipalité, un organisme. Plus on aura de gens engagés qui s’impliquent et se mobilisent, je pense qu’on aura une meilleure société.»
Émilise Lessard-Therrien compte sur l’appui de l’ex-candidate de Québec solidaire dans Rivière-du-Loup-Témiscouata et fondatrice du mouvement Ma place au travail, Myriam Lapointe-Gagnon. Jusqu’à maintenant, trois personnes ont levé la main afin de succéder à Manon Massé en tant que co-porte-parole féminine de Québec solidaire. Il s’agit de Ruba Ghazal, Christine Labrie et Émilise Lessard-Therrien. Le vote aura lieu entre le 24 et le 26 novembre lors du congrès du parti. Gabriel Nadeau-Dubois tentera de renouveler son mandat de porte-parole.
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