Mario Bastille «surpris» par la possible mise en vente de l’église St-Patrice
Le maire de Rivière-du-Loup, Mario Bastille, a réagi une première fois à la nouvelle selon laquelle la Fabrique de Rivière-du-Loup envisage la vente de trois de ses immeubles dans un futur rapproché. Il a d’ailleurs avoué avoir été «surpris» que l’église de St-Patrice fasse partie de la réflexion en cours.
Questionné par un citoyen sur sa vision de ce processus lors de la période de questions, puis par les journalistes en mêlée de presse, M. Bastille n’a pas caché avoir été étonné de lire au sujet de l’église St-Patrice et de son presbytère dans les reportages sur le sujet à la fin aout.
«Pour moi, l’église St-Patrice allait rester le lieu de culte pour les mariages, les baptêmes et les services funéraires. [Je croyais] qu’une vente éventuelle serait plus discutée pour les églises St-Ludger ou St-François-Xavier», a-t-il partagé, en marge de la séance ordinaire du conseil municipal.
«C’est évident qu’il s’agit d’une belle église. Nous avons de belles églises dans notre ville, mais je pense que certaines ont plus besoin d’amour que d’autres. St-Patrice est quand même en état de pouvoir perdurer pour les 20 ou 30 prochaines années», a-t-il ajouté, prudent.
Rappelons que les membres de la Fabrique de Rivière-du-Loup ont évoqué une vente éventuelle de trois de leurs immeubles religieux, lors d’une assemblée tenue le 23 aout. Elle juge que trois bâtiments sont présentement excédentaires parmi l'église de St-Ludger, l'église de St-François-Xavier, l'église de St-Patrice et le Presbytère de St-Patrice.
Une décision devrait donc être prise d’ici la fin de l’année 2023 pour le futur de deux des trois églises de Rivière-du-Loup et du presbytère. L’une des églises serait conservée comme lieu de culte, mais elle doit toujours être déterminée.
En ce sens, il pourrait toujours s’agir de l’église St-Patrice, mais différentes démarches seront effectuées avant de statuer. Des «validations de fréquentation» seront notamment réalisées afin de déterminer quelle église est la plus utilisée.
«Il y a tout un cheminement de décisions, de consultation. C’est le début d’un processus qui va durer plusieurs mois», avait soutenu Jean-François Morin, directeur des communications au Diocèse de Sainte-Anne-de-La Pocatière, à la fin aout.
Une consultation citoyenne aura ensuite lieu, le dimanche 22 octobre dès 13 h 30 à l’église de St-Patrice afin de connaitre l’avis et les perspectives de la population sur l’avenir des lieux de culte. Après ces discussions sur l’avenir des vocations des églises, la Fabrique pourra aller de l’avant avec les avis d’appel d’offres.
ACCOMPAGNER SANS INVESTIR
Quoi qu’il en soit, la Ville de Rivière-du-Loup suivra le dossier avec intérêt. Mario Bastille a assuré que l’administration municipale et les élus accompagneront les éventuels promoteurs. «Il faut s’ajuster comme ville et être prêts à entendre les gens qui auront peut-être de l’intérêt à transformer ces bâtiments-là pour en assurer une pérennité. Je pense qu’on est capable de convertir une église tout en conservant un cachet, un côté patrimonial», a-t-il dit.
Mario Bastille a du même coup rappelé que la Ville de Rivière-du-Loup ne souhaitait pas devenir propriétaire des bâtiments cités. «Ce ne sera pas la Ville qui va investir là-dedans, mais on va suivre ce dossier. On a hâte de savoir ce qui va arriver», a-t-il confié.
Commentaires