De la fascination de l’espace à la construction de fusées
La Louperivoise et ancienne élève de l’école secondaire de Rivière-du-Loup, Rose Malenfant-Poulin, qui rêvait de devenir astronaute à son adolescence, n’est pas bien loin de la réalité. Après des études en Sciences de la nature au Cégep Garneau et l’obtention d’une bourse de 100 000 $ de la Fondation Schulich, la jeune femme étudie maintenant en génie aérospatial à Polytechnique Montréal en plus de construire des fusées.
«C’est un mélange de la fascination que j’avais, assez jeune, pour l’espace et de ma passion pour tout ce qui est bricolage, création, fabrication», explique-t-elle.
Entamant tout juste la troisième année de son baccalauréat, Rose Malenfant-Poulin est déjà co-directrice générale d’Oronos. Cette société étudiante conçoit, fabrique et opère des fusées à haute puissance. «Ça m’apporte beaucoup de confiance et de la pratique. Je mets en application ce que j’apprends à l’école, les différents théorèmes, les méthodes de calculs. C’est vraiment bénéfique d’être capable de les mettre application et de voir ce que ça donne», partage-t-elle.
La page Facebook PÉI - ESRDL, a louangé la jeune femme lors d’une publication le 1er février à la suite de son entrevue accordée à La Presse : «Une ancienne élève qui réalise les rêves dont elle parlait déjà lorsqu'elle était avec nous au secondaire. Bravo Rose! À tous nos élèves actuels: croyez en vos capacités et poursuivez vos rêves». Un message qui a tôt fait d’émouvoir la jeune femme.
«Je trouve ça beau. J’ai vraiment eu une bonne expérience à l’école secondaire. J’ai eu beaucoup de professeurs, notamment en sciences, qui m’ont vraiment poussée et permis de faire ce que je voulais faire, se remémore-t-elle. J’aimerais ça pouvoir leur dire merci pour tout ce qu’ils m’ont permis de faire autant par Génies en herbe qui était vraiment bien encadré, par les projets, les activités de sciences. J’ai vraiment eu un beau parcours là-bas.»
Photo: Photo: Gabriel Couroux
Aujourd’hui, elle est entourée de gens passionnés et passionnants dans son domaine, ce qui la motive à toujours avancer. Elle est reconnaissante d’avoir reçu une bourse de 100 000 $ en 2021 qui lui a permis d’aller étudier à Montréal, de s’entourer de personnes qui lui ressemblent et avec lesquelles il est possible de se pousser toujours plus loin. Elle a aussi acquis des contacts dans le milieu de l’aérospatial. Ça m’a [aussi] permis de vivre là-bas en ayant une bonne sécurité financière et en m’impliquant dans plusieurs projets extra-curriculum», ajoute l’étudiante.
Pour la suite, Rose Malenfant-Poulin hésite toujours entre poursuivre ses études ou se rendre sur le marché du travail. Ce dont elle est certaine, cependant, c’est qu’elle souhaite travailler en développement durable. ««Et de plus en plus, je trouve que le domaine de l’aérospatiale ouvre une belle porte pour ça», confie-t-elle.
Elle aimerait composer de nouveaux matériaux, réinventer le monde des matériaux durables dans le domaine aérospatial, un désir qui lui vient de son amour pour l’art textile.
Pour l’instant elle continue d’apprendre autant à l’université, qu’à Oronos et Beta Technologies, un constructeur aérospatial. Elle y effectue présentement un stage où elle aide les ingénieurs en créant des outils pour faciliter et accélérer leurs analyses. «C’est certain qu’à la fin de mes études ça serait le genre d’une entreprise où j’aimerais beaucoup pouvoir travailler.»
Pour les élèves présentement au secondaire qui rêvent d’effectuer le même parcours, la jeune femme leur conseille de rester fidèles à ce qu’ils aiment pour être heureux et de s’amuser le plus possible.
Commentaires