Dossier de fraude à Saint-Simon-de-Rimouski : une maison mise en vente
Une résidence sise au 700, rue du Patrimoine à Cacouna, laquelle appartient à une ancienne directrice générale de Saint-Simon-de-Rimouski, a récemment été mise en vente. Une démarche qui a nécessité le feu vert du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP).
C’est que cette maison avait fait l’objet d’une ordonnance de blocage de produits de la criminalité en mai 2023 dans le cadre d’une opération de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) en lien avec l’enquête pour fraude à la Municipalité de Saint-Simon-de-Rimouski.
Cela signifiait notamment qu’il était interdit aux propriétaires, dont fait partie l’ex-directrice générale Fanny Beaulieu St-Laurent, de revendre ou d’altérer la propriété.
Or, cette ordonnance a été modifiée en septembre dernier, permettant ainsi la prise en charge et la vente en cours d’instance de l’immeuble. «C’est à la suite de cette modification que le DPCP, avec le consentement de la propriétaire, a mis en vente la propriété», a précisé Me Patricia Johnson, procureure aux poursuites criminelles et pénales, porte-parole adjointe au DPCP.
Il s’agit, ajoute-t-elle, des «seules informations publiques dont dispose le DPCP pour le moment».
La maison est actuellement en vente au montant de 433 000 $ sur le site d’un courtier immobilier de la région. Une fois les procédures judiciaires achevées, la somme amassée devrait être utilisée afin de rembourser les créanciers impliqués.
Rappelons que la Municipalité de Saint-Simon-de-Rimouski a porté plainte à l’UPAC et au Directeur des poursuites criminelles et pénales en janvier 2023. Quelques semaines plus tard, un audit financier a révélé que la Municipalité de Saint-Simon-de-Rimouski avait été détroussée de près de 304 000 $ entre 2021 et 2022.
Depuis, le maire Denis Marcoux attend des réponses. Selon des informations qu’il a obtenues, l’UPAC a terminé son enquête et a remis son rapport au DPCP en décembre. Le procureur au dossier, Me Claude Girard, a maintenant pour mandat de déterminer si des accusations criminelles seront déposées.
Saint-Simon-de-Rimouski a toujours maintenu avoir peu d’espoir de revoir la couleur de l’argent disparu. La Municipalité souhaite néanmoins que des conclusions puissent être tirées de cette affaire et que les administrations municipales puissent apprendre à mieux se protéger.
Commentaires