Le troupeau de la Ferme JPS Desjardins de Saint-Arsène classé 5e meilleur au Canada
Le dur labeur de la famille Desjardins de Saint-Arsène a été récompensé ce 20 février. Le troupeau de la ferme familiale a été classé 5e meilleur au Canada, sur 6 000, par Lactanet. Au Québec, il se positionne au 3e rang, à seulement un point de la seconde place. Une reconnaissance inattendue, mais qui réjouit la gestionnaire et copropriétaire, Stéphanie Desjardins.
«Je n’en reviens pas. Après tout, moi, je fais juste mon travail. Je ne pensais jamais me rendre-là» confie l’agricultrice qui partage les parts de la ferme avec son père Jean-Pierre.
Les 66 vaches Holstein de l’étable ont obtenu un indice de performance du troupeau (IPT) de 965 points sur une possibilité de 1 000. Les critères évalués pour le calcul de l’IPT sont la valeur du lait (indicateur du revenu brut), la santé du pis (indication d’infections ou de mammites), l’âge au premier vêlage (efficacité de la gestion des génisses), l’efficacité du troupeau (pourcentage annuel moyen du troupeau en lactation), la longévité (pourcentage annuel moyen du troupeau à 3 lactations ou plus) et l’intervalle de vêlage (mesure du rendement de la reproduction).
«Quand c’est bien contrôlé, ça permet une rentabilité optimale de la ferme», explique Mme Desjardins. C’est la première fois que sa ferme fait son entrée dans le top 25 des meilleurs troupeaux au Canada. En 2021, elle s’était hissée dans le 1 %, soit les 55 meilleures.
PRÉVENTION, CONSTANCE ET CONTINUITÉ
Stéphanie Desjardins travaille à la ferme depuis 15 ans. D’année en année, ses parents, Jean-Pierre Desjardins et Sylvie Pettigrew lui ont donné de plus en plus de responsabilités dans la gestion de l’entreprise. En 2014, elle a acquis 50 % de la ferme et a pris sous son aile la régie du troupeau. Elle s’occupe donc de l’alimentation des vaches, du choix des taureaux pour les inséminations, de la paperasse qui y est rattachée, mais aussi des soins prodigués aux veaux.
«Dès la naissance de l’animal, il faut un colostrum de qualité. Ça le suit tout au long de sa vie, jusqu’à ce qu’il donne naissance à son premier veau», partage l’agricultrice de la relève. En s’alimentant d’un lait avec assez de colostrum, l’animal développe une meilleure immunité, diminuant ainsi le risque de maladies. «La qualité des soins aux petits veaux, ça a vraiment été amélioré et je suis ça à la lettre», assure Mme Desjardins.
Les 5 à 10 dernières années, la femme de 38 ans a travaillé en prévention avec des conseillers et des vétérinaires pour améliorer la santé de son troupeau. Elle travaille aussi très fort pour que ses vaches restent au sec et propres, ait un bon fourrage et de bonnes rations, ce qui a un impact direct sur la qualité de leur lait, informe-t-elle.
À la ferme JPS Desjardins, rien n’est laissé au hasard. Stéphanie Desjardins ne se met aucune pression pour être des meilleurs l’an prochain. Tout ce dont elle souhaite, c’est de poursuivre son bon travail, de pair avec ses parents et son rôle de maman monoparentale, d’avoir des résultats constants et de continuer à s’améliorer.
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