Le maintien du prolongement de l’A-20 au PQI est critiqué
Le regroupement bas-laurentien «Le pont de la 20, ça tient pas debout» s’étonne de constater que des projets pharaoniques, mais inutiles, tels que le prolongement de l’autoroute 20 entre Notre-Dame-des-Neiges et Rimouski demeurent inscrits au Plan québécois des infrastructures (PQI). Alors que le déficit budgétaire pour l’année 2024-2025 seulement s’élève à 11 G$, le groupe est préoccupé par les choix du gouvernement Legault.
«Même pour les élus favorables au projet, le prolongement de la 20 ne figurait pas parmi leurs priorités en vue du budget présenté [mardi]. En regard des besoins de notre région, on dirait que le gouvernement Legault a les yeux fermés, la tête dans le sable», laisse tomber Sébastien Rioux, porte-parole pour «Le pont de la 20, ça tient pas debout».
Il regrette que peu ait été fait par rapport aux enjeux qui préoccupaient les élus bas-laurentiens comme le logement, le transport en commun interrégional, la crise du coût de la vie et de l’itinérance.
Sécuriser la 132, un passage obligé
Pour le regroupement, voir que le prolongement de l’autoroute 20 est toujours au même stade («À l’étude», c’est-à-dire la première étape) dans le PQI constitue une bonne nouvelle partielle puisqu’au moins le projet n’a pas progressé administrativement depuis le budget précédent.
Sébastien Rioux s’inquiète toutefois que rien ne soit fait pour sécuriser la route 132.
«Plusieurs collisions avec décès ou blessés graves ont lieu chaque année sur le tronçon de 132 équivalent au prolongement d’autoroute. Alors que le gouvernement du Québec a adopté dans son Plan d’action en sécurité routière 2023-2028 la Vision zéro [décès et blessés graves], c’est surprenant de voir qu’on n’envisage rien pour la 132 alors que c’est le seul lien qui relie l’Est-du-Québec au reste de la province.»
La sécurisation de la route 132 représente à la fois un projet d’infrastructure plus abordable, qui fait consensus parmi tous les acteurs de la société civile et élus du Bas-Saint-Laurent et qui est réalisable plus rapidement et sans nouveau rapport du BAPE, contrairement au prolongement de l’autoroute, rappelle le regroupement.
«Le ministre Girard nous a dit clairement qu’il faudra se serrer la ceinture à partir de l’an prochain. On peut lui sauver plusieurs centaines de millions en proposant une 132 améliorée plutôt qu’une nouvelle autoroute 20. Et s’il tient à investir plus dans notre région, qu’il réponde aux demandes réelles de la population!», conclut Sébastien Rioux.
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