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Complexe santé Rivière-du-Loup : les critiques fusent au conseil municipal  

durée 19 mars 2024 | 14h58
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Le dossier du Complexe santé Rivière-du-Loup et du processus d’appel d’offres visant la relocalisation des locaux du CLSC a rebondi à la séance du conseil de la Ville de Rivière-du-Loup, ce lundi 18 mars, soit deux semaines après les révélations faites par le journal Info Dimanche dans ce dossier. Critiqués à maintes reprises, les élus sont demeurés prudents et généralement fermés à la discussion.

    Une trentaine de personnes, des résidents du quartier ou encore des membres du regroupement Rivière-du-Loup en éveil, se sont présentés à l’hôtel de ville afin de questionner le maire Mario Bastille sur l’implication du directeur général Denis Lagacé dans le processus d’appel d’offres entre le promoteur immobilier Groupe Medway et le CISSS du Bas-Saint-Laurent.

    Leurs questions sont pour la plupart restées sans réponse. M. Bastille a rappelé plus d’une fois que la Ville de Rivière-du-Loup avait été blanchie par une enquête antérieure de la Commission municipale du Québec (CMQ) et ce même si celle-ci portait sur le respect des règles d’éthique et déontologiques et des lois lors des différentes étapes de délivrance des permis (dont le PPU).

    Il a aussi plaidé, selon les conseils de la greffière et avocate Molie DeBlois Drouin, qu’un recours judiciaire avait été entamé contre le CISSS du Bas-Saint-Laurent et qu’il était préférable, par respect, de s’abstenir de commentaires. 

    «Vous savez que je suis quelqu’un qui parle avec son cœur et parfois, ça peut me jouer des tours. Ce qui avait été entendu, c’est que si je tombais sur une patinoire et que c’était trop glissant, elle était invitée à me ramener», a expliqué le maire, en point de presse devant les journalistes.  

    Il maintient que les gens ont droit de s’exprimer, et ce même s’il a été la cible de nombreuses critiques et questions. Il dit comprendre que plusieurs résidents du secteur vivent une situation difficile depuis plusieurs mois. 

    «Les citoyens en ont gros sur le cœur par rapport à ce projet-là. On sait qu’ils n’en voulaient pas et ils ont fait les représentations nécessaires pour ne pas qu’il se réalise. En même temps, de notre côté, on a toujours cru que c’est un bon projet et on y croit toujours.»

    UN DOSSIER TOUJOURS ÉMOTIF

    Pour la première fois depuis plusieurs semaines, la période des questions a duré plus d’une heure, lundi soir, à l’hôtel de ville de Rivière-du-Loup. Si le projet du Groupe Medway n’a pas monopolisé tout le temps de parole, il a été le sujet le plus abordé. 

    À certains égards, la soirée a rappelé des séances de l’année dernière au cours desquelles de nombreux citoyens se déplaçaient pour faire entendre leurs inquiétudes et leur mécontentement quant à la gestion municipale du dossier. 

    Cette fois, l’émotion était de nouveau au rendez-vous, plusieurs citoyens n’hésitant pas à faire part de leurs états d’âme aux élus et au directeur général. Plusieurs ont critiqué la transparence de l’administration municipale, estimant que «les dés étaient pipés d’avance». Ils ont aussi soutenu que des gestes critiquables avaient été commis, parlant même de malversation, et regrettaient qu’il y ait toujours anguille sous roche. 

    En fin de soirée, lorsqu’il a été questionné à savoir si le directeur général avait agi à la demande des élus, M. Bastille n’a préféré émettre aucun commentaire.

    «Ce qui m’horripile un petit peu, c’est qu’on se réfugie toujours derrière une enquête qui aurait été menée par la Commission municipale du Québec (CMQ). Je trouve que le paravent est très utile, très pratique actuellement. Les faits qui ont été dévoilés ces derniers mois, autant dans Pivot que Info Dimanche, font état de faits vraiment répréhensibles selon moi», a déclaré le président de Rivière-du-Loup en éveil, Pierre Landry. 

    «Les faits révélés n’ont aucun sens. Ce n’est pas normal qu’il y ait, en cours de processus d’un appel d’offres, des liens qui soient faits entre des parties comme c’est dévoilé. Si la CMQ est passée sur ces faits et justifie qu’il n’y a rien là, je ne crois plus en la démocratie», a-t-il laissé tomber. 

    Le regroupement citoyen demande toujours la tenue d’une commission d’enquête publique en bonne et due forme afin d’aller au fond des choses. 
     

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