Projet de ligne de transport d'électricité à haute tension dans l’Est
Une nouvelle attendue par l’Alliance de l'énergie de l'Est
La volonté d’Hydro-Québec d’investir dans l’Est-du-Québec afin d’y développer une nouvelle ligne de transport électrique d’ici une dizaine d’années a été accueillie favorablement par les acteurs du milieu de l’éolien régional. À vrai dire, il y a un moment maintenant qu’on attendait cette nouvelle.
Radio-Canada a révélé dans les derniers jours que la société d’État souhaite ajouter une connexion de 735 000 volts (735 kV) jusqu'à la vallée de la Matapédia d’ici 2035. Une infrastructure d’envergure qui permettrait à terme d’acheminer de nouvelles productions électriques vers les centres de consommation urbains.
S’il s’agit d’une information qu’Hydro-Québec n’a pas confirmée dans la globalité, elle n’a toutefois pas caché que son souhait d’investir à l’est de Québec, dans la Gaspésie et le Bas-Saint-Laurent, était bien réel. Le réseau de transport régional arrive à saturation, a-t-on indiqué.
«Dave Rhéaume, vice-président d'Hydro-Québec, avait déjà affirmé la possibilité d’avoir une ligne de transport qui irait rejoindre le poste de la Matapédia en Gaspésie lors du plus récent colloque de l’AQPER», a souligné Michel Lagacé, président de l’Alliance de l'énergie de l'Est, en réaction à la nouvelle.
«Ça semble donc être une orientation explorée de façon très très sérieuse par Hydro-Québec et ça nous réjouit beaucoup», a-t-il ajouté.
L’Alliance de l’Est réclame depuis plusieurs années une augmentation de la capacité des lignes de transport de l’Est-du-Québec, elle qui travaille sur le développement de plusieurs projets éoliens importants sur l’ensemble du territoire.
Selon M. Lagacé, le réseau actuel permet de prendre en charge la production d’environ 300 MW des projets éoliens en activité. Les lignes seraient aussi en mesure d’intégrer la production éventuelle des nouveaux projets, soit environ 1 425 MW, mais sans plus.
«Actuellement, si tous nos projets franchissent les étapes nécessaires à leur réalisation, on n’a pas besoin de la ligne projetée», a soutenu Michel Lagacé. «Mais c’est tout ce qui viendrait par la suite qui poserait problème.»
«Après le 1er décembre 2029, la seule façon de rendre possible le développement de nouveaux gisements éoliens plus à l’est, c’est par l’entreprise de l’augmentation des lignes de transport», a-t-il dit.
Pour le moment, le tracé de la nouvelle ligne de transport n’est pas connu. Plusieurs étapes devront d’ailleurs être franchies afin d’informer les élus et les citoyens des territoires touchés et de les convaincre de la pertinence d’aller de l’avant. Des consultations publiques seront aussi organisées.
Michel Lagacé croit d’ailleurs que l’acceptabilité sociale passe par une meilleure vulgarisation des avantages reliés à la transition énergétique, à la décarbonation et à l’affranchissement des combustibles fossiles.
Toujours selon Radio-Canada, Hydro-Québec envisage l’ajout de plus de 5000 kilomètres de lignes de transport dans la province. Cet immense projet pourrait couter entre 45 et 50 milliards de dollars.
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