De nouvelles journées de grève chez Autobus Camille Mailloux
Les membres du Syndicat du transport de la région Grand-Portage-CSN, dont font partie les salariés des Autobus Camille Mailloux R.D.L., tiendront de nouvelles journées de grève du 22 mai au 18 juin inclusivement.
Le syndicat indique dans une communication de presse que l’avis de grève a été envoyé ce mardi 7 mai au ministère du Travail. En tout, 26 circuits du Centre de services scolaire de Kamouraska–Rivière-du-Loup et quatre circuits du Centre de services scolaire du Fleuve-et-des-Lacs seront touchés par le nouvel arrêt de travail. Cela touche quelque 2000 élèves.
Le syndicat avait tenu de premières journées de grève le mois dernier, entre le 18 et le 24 avril. Depuis, les négociations avec l’entreprise Sogesco, principal actionnaire des Autobus Camille Mailloux, sont au neutre.
«Rien n’a bougé depuis la première séquence de grève», regrette Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. «Nous n’avons eu aucun retour de l’employeur et aucune rencontre de négociations n’a eu lieu.»
«C’est pourquoi nous sommes passés à un mois de grève. Évidemment, on veut que ça bouge, mais pour se faire prendre au sérieux, il semble qu’on doit se faire entendre plus fort, plus longtemps. C’est ce qu’on va déployer à partir du 22 mai.»
En avril, les négociations visant la signature d’une nouvelle convention collective achoppaient au niveau de la rémunération. Les salariés soutenaient que la hausse offerte de 1,5 % sur une entente de 5 ans n’était pas suffisante. Ils déploraient qu’elle ne tenait pas compte de la récente augmentation du contrat de 30 % entre Sogesco et les centres de services scolaires desservis.
«On veut notre part», a résumé Mme Bélanger, rappelant que la convention collective est échue depuis juin 2023. Le syndicat croit aussi qu’une «rétribution plus équitable» permettrait d’attirer la relève et de revaloriser la profession.
Le Syndicat du transport de la région Grand-Portage-CSN est d’ailleurs bien aux faits que la grève aura un impact sur la routine de nombreux parents. Elle croit cependant qu’il est important de se battre afin de conserver un service essentiel.
«Le coup de barre nécessaire pour avoir des travailleurs et travailleuses, il faut le donner maintenant. C’est un service qu’on tient souvent pour acquis […] mais on peut le perdre demain matin», a souligné Pauline Bélanger.
«On se bat pour les travailleurs, pour leurs conditions, pour du respect. Si on ne fait rien, on va manquer de chauffeurs et il y aura de moins en moins de circuits. On prépare l’avenir», a-t-elle ajouté.
Mme Bélanger espère que le service pourra reprendre avant la fin de l’année scolaire. Elle craint cependant que l’employeur décide d’attendre «à la dernière minute» avant de déposer des offres jugées intéressantes.
Le Syndicat du transport de la région Grand-Portage-CSN invite les parents à se faire entendre auprès des centres de services. Il estime que des pressions doivent être faites afin que les négociations puissent reprendre au plus vite.
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