Plus de 75 cas actifs de coqueluche dans les MRC de Rivière-du-Loup et de Kamouraska
Dans les dernières semaines, la direction de la santé publique régionale a observé une recrudescence des cas de coqueluche dans les secteurs de Rivière-du-Loup et de Kamouraska. En date du 28 mai, 75 cas actifs ont été répertoriés sur le territoire du Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent (CISSSBSL).
Selon le Dr Sylvain Leduc, directeur de la santé publique du CISSSBSL, une cinquantaine de ces cas ont été recensés à Kamouraka et une vingtaine à Rivière-du-Loup, seuls deux ont été inventoriés plus à l’est. Toutefois, le nombre de personnes infectées tend encore à augmenter.
«Il y a un gradient qui se déplace de l’ouest. La raison est simple, c’est qu’en ce moment, plusieurs régions du Québec sont touchées, plus particulièrement l’Estrie et Chaudière-Appalaches qui est la voisine de Kamouraska»
La dernière dose du vaccin de la coqueluche est administrée avant l’entrée au primaire. «Souvent, il y a des jeunes dont l’immunité diminue vers l’adolescence et lorsque c’est introduit dans les milieux scolaires, surtout dans les écoles secondaires, on voit de nombreux cas d’éclosion», soutient Dr Leduc.
La coqueluche est une maladie qui ne disparait jamais complètement, explique le docteur. Certaines années elle est plus discrète, mais parfois elle se réintroduit dans les régions où l’immunité des jeunes a diminué, et se répand.
La hausse observée est donc exceptionnelle, c’est pourquoi le CISSBSL fait un appel à la vigilance dans la communauté. La coqueluche est une infection respiratoire bactérienne très contagieuse et peut être très dangereuse pour les bébés.
«Chez les jeunes étudiants au primaire et au secondaire, c’est agaçant, mais on les hospitalise à peu près jamais. Toutefois, quand ça se rend aux clientèles plus jeunes, les nourrissons notamment, les moins d’un an, c’est vraiment une maladie qu’on ne souhaite pas voir arriver», partage le directeur de la santé publique.
Il est donc recommandé aux femmes enceintes de se faire vacciner entre la 26e et 32e semaine de grossesse afin de se protéger et de procurer une immunité au bébé à naitre qui recevra sa première dose contre la coqueluche à deux mois seulement.
«La toux de la coqueluche, elle est particulière. Les gens touchés toussent beaucoup beaucoup et c’est difficile même de reprendre son souffle, tellement, que ça peut causer à la fin un chant du coq. C’est une toux qui est vraiment handicapante», indique Sylvain Leduc. La maladie évolue en phases et dure quelques semaines. En plus de la toux, des symptômes d’écoulement nasal, de larmoiement des yeux et de fièvre peuvent être observés, voire même des haut-le-cœur, de la difficulté à reprendre son souffle et des vomissements.
Si un enfant tousse et fait de la fièvre, il est conseillé de ne pas l’envoyer à l’école et de consulter un médecin qui pourra effectuer le diagnostic et prescrire des antibiotiques. Il est aussi possible d’appeler Infosanté au 811 pour parler à une infirmière et avoir un rendez-vous plus facilement. Il est aussi très fortement recommandé de porter un masque et d’éviter d’entrer en contact avec de futures mamans ou des bébés.
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