Fin de la grève des salariés d’Autobus Camille Mailloux �
Un peu plus de deux semaines après avoir déclenché une grève d’un mois, les chauffeurs syndiqués d'Autobus Mailloux se sont entendus sur les termes d'une nouvelle convention collective. Les travailleurs ont voté l'entente d’une durée de 5 ans à 90 % le 7 juin, mettant ainsi fin au piquetage. Les conducteurs ont donc retrouvé leurs trajets et accueilli les jeunes le 10 juin.
«On a quand même eu une bonne offre. Les négociations ont été dures, mais ça a bien été pareil», a souligné Martin Plourde, président du syndicat. La dernière portion de la grève débutée le 22 mai a permis de débloquer les négociations. Il indique aussi que le centre de services scolaires devait bientôt lancer des appels d’offres pour les contrats de transport scolaire.
Dans la nouvelle convention collective, les conducteurs auront droit à un jour maladie de plus, portant leur total à cinq. Ils ont aussi eu une augmentation significative de leur salaire qui sera rétroactive au 1er juillet 2023. Elle prévoit une hausse globale de 18 %, soit 20 % pour les horaires de deux sorties (25 heures) et 10 % pour les horaires de trois sorties (31 heures). Les trajets ont donc respectivement passé de 562 $ à 675 $ et de 703 $ à 775 $. Une indexation nette de leur salaire reçue du centre de services scolaires est aussi prévue. Celle-ci varie avec l’IPC et est chiffrée à 1,5 % pour la prochaine année scolaire.
L’entente est survenue à quelques semaines de la fin de l’année scolaire. Selon Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN, toutes les parties souhaitaient que le conflit se règle avant l’été. «Les gens étaient heureux de la finalité de la grève parce qu’évidemment, ils avaient hâte de retourner au travail, de voir les tout-petits, les élèves. Ça leur manquait quand même, ils sont habitués de travailler avec les enfants», a-t-elle partagé.
En tout, 26 circuits du Centre de services scolaire de Kamouraska -Rivière-du-Loup et 4 circuits du Centre de services scolaire du Fleuve-et-des-Lacs touchant quelque 2000 élèves ont repris le 10 juin.
Mme Bélanger estime que la négociation a permis de retrouver une partie d’attractivité pour la relève. «Même si ce n’est pas encore l’idéal pour faire vivre une famille, au moins on a gagné un peu de terrain pour assurer la pérennité de ce service et d’avoir des gens qui veulent travailler», a-t-elle conclu. L’entente collective se terminera en 2028.
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