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Rencontre du BAPE : des inquiétudes environnementales à l’endroit du projet PPAW1

durée 11 juin 2024 | 15h48
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Une soixantaine de personnes, dont plusieurs élus de la région, ont assisté à la première séance organisée par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) concernant le projet éolien Pohénégamook–Picard–Saint-Antonin–Wolastokuk 1 (PPAW1), ce lundi 10 juin à l’Hôtel Lévesque de Rivière-du-Loup. 

    La soirée avait pour but de permettre aux participantes et participants, ainsi qu'à la commission, de s'informer sur le projet. Elle s’est tenue en présence de l'initiateur, soit Énergie éolienne PPAW, et des personnes-ressources convoquées dans le but de répondre aux questions soulevées par public, la présidente Marie-Ève Fortin ou la commissaire Linda St-Michel.

    Après avoir présenté les grandes lignes du projet, incluant les aspects techniques, les impacts à prévoir et les solutions amenées, la porte-parole de l’entreprise Invenergy, Maryse Tremblay, a accueilli les questions des citoyens présents.

    Les interrogations ont porté sur plusieurs points, mais elles se sont concentrées sur les impacts environnementaux du projet. Des citoyens ont par exemple souhaité connaitre le nombre d’éoliennes touchant des milieux humides, alors que d’autres se sont intéressés à la protection de la faune et à l’impact des travaux sur les aires protégées, les refuges biologiques et les corridors fauniques. 

    Ces questions ont permis d’apprendre, entre autres, que 17 des 56 éoliennes projetées toucheront un milieu humide. Tout en dévoilant cette donnée, l’entreprise Invenergy, partenaire de l’Alliance de l’énergie de l’Est, a expliqué que plusieurs efforts ont été déployés pour réduire au maximum cette problématique. 

    Maryse Tremblay a notamment soutenu que neuf éoliennes ont été déplacées après que les équipes se sont déplacées sur le terrain. Six autres ont été retirées du projet initial.

    Invenergy a également décrit qu’elle appliquait la séquence «éviter – minimiser – compenser» dans un objectif d’aucune perte nette de milieux humides et hydriques. Des compensations, «autant physiques que financières», sont prévues selon les normes du ministère de l’Environnement. Un plan a été déposé. 

    DÉBOISEMENT

    À terme, PPAW1 nécessitera 142,3 kilomètres de chemins. La grande majorité de ceux-ci (84,4 %) sont toutefois déjà existants. Ils seront améliorés et, dans certains cas, élargis. Au total, la superficie de déboisement requise au projet est de 322,4 hectares (3,2 km).

    Invenergy assure qu’elle évite des érablières acéricoles exploitées ou futures, qu’elle arrêtera les travaux de construction durant la période de chasse à l’orignal et qu’un travail de concertation avec les clubs de motoneige a aussi été effectué. 

    Du côté des «impacts biophysiques», l’entreprise maintient qu’elle évite des habitats propices à la grive de Bicknell (une espèce désignée vulnérable) et qu’aucun nid d’oiseau de proie à statut particulier n’est présent sur le territoire visé. Les chauves-souris, une autre espère suivie de près, fréquenterait de façon «limitée» le site d’implantation.

    Invernergy maintient qu’aucune éolienne ou nouveau chemin ne se retrouvent dans les refuges biologiques. L’entreprise reconnait toutefois que des chemins déjà présents dans le secteur touchent certains refuges. Trois exemples ont été donnés. 

    «On tente d’éviter tout ce qu’on peut éviter. On a un bon taux de succès», a déclaré Maryse Tremblay. 

    Notons que la première soirée de consultation a duré quatre heures et que deux séances subséquentes, organisées mardi, ont été tenues. 

    La deuxième partie de l'audience se tiendra à compter du 23 juillet 2024. Elle permettra à toute personne de s'exprimer sur le projet devant la commission, que ce soit pour résumer son mémoire ou encore par une présentation verbale.

    La commission d’enquête dispose d’un délai maximal de quatre mois pour accomplir son mandat. Elle doit remettre son rapport au ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, Benoit Charette, au plus tard le 10 octobre 2024. Par la suite, le ministre dispose de 15 jours pour le rendre public.

    D'autres détails suivront... 

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