X
Rechercher
Nous joindre
Publicité

Permis d’alcool

Le Café culturel de la Pointe a gain de cause

durée 26 août 2024 | 11h18
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Le Café culturel de la Pointe de Rivière-du-Loup pourra officiellement reprendre du service au cours des prochaines semaines, et même être ouvert à l’année. L’exploitant, Stéphane Duclos, a finalement eu gain de cause devant la Régie des alcools, des courses et des jeux, afin de vendre des boissons alcooliques avec son permis de restauration au 80, rue Mackay.

    Dès 2023, les entrepreneurs Marc-Antoine Côté et Jean Côté, copropriétaires de l’Auberge de la Pointe, se sont opposés à sa demande de permis d’alcool, ce qui a ralenti l’ouverture du Café culturel de la Pointe cet été. Ils argumentaient que la demande de permis était susceptible de porter atteinte à la sécurité et à la tranquillité publique.

    Plusieurs clients se sont butés à une porte fermée et verrouillée, au cours des derniers mois. «Tant et aussi longtemps que je n’avais pas de permis d’alcool, ça ne servait à rien. Certaines réservations de 5 à 7 étaient annulées. Je ne voulais pas m'obstiner à chaque fois avec les clients. La vente d’alcool, ça facilite la rentabilité. Ça fait partie de l’ensemble de l’œuvre d’un restaurant», explique Stéphane Duclos.

    En vertu d’un bail d’une durée de cinq ans intervenu avec la Ville de Rivière-du-Loup, qui s’étend du 1er mai 2023 au 30 avril 2028, l’exploitant du Café culturel de la Pointe loue le Chalet de la Côte-des-Bains afin d’animer le secteur.

    Les activités du commerce ont commencé officiellement lors de la saison estivale 2023, sans que le propriétaire ne puisse vendre de boissons alcoolisées en raison de l’opposition à la demande de permis. «La première année, je me suis désisté de ma demande parce que la procédure était trop longue. Je pesais sur l’accélérateur et le frein en même temps parce que je ne pouvais pas offrir le menu que je voulais», précise Stéphane Duclos.

    Sous la pression de certains clients insistants, des employés ont pris la décision de vendre des boissons alcoolisées sans qu’il n’y ait de permis en vigueur l’autorisant, à l’été 2023, malgré les indications contraires de leur patron. Le propriétaire a admis ses torts devant le Tribunal. Ce dernier n’a pas cru que ces manquements justifiaient un refus de la demande du permis demandé.

    L’Auberge de la Pointe, dont les opposants sont propriétaires, est située à 250 mètres du Café culturel de la Pointe. «Le Tribunal a déjà déterminé à plusieurs reprises qu’une opposition reposant essentiellement sur des appréhensions de nature sociologique ou économique ne peut être recevable», peut-on lire dans la décision.

    À l’été 2024, le café a été ouvert lors de quelques évènements musicaux sporadiques, dans l’attente d’une décision de la Régie des alcools, des courses et des jeux.

    «Le Tribunal en vient à la conclusion que la délivrance du permis demandé n’apparaît pas susceptible de porter atteinte à la sécurité publique ou de nuire à la tranquillité publique dans les circonstances normales d’exploitation», conclut la décision datée du 22 aout.

    Stéphane Duclos en a fait l’annonce sur les réseaux sociaux au cours de la fin de semaine, ce qui a suscité un lot de réactions positives. «J’en parle au moins six fois par jour, tout le monde me donne des tapes dans le dos et je reçois des appels téléphoniques personnels pour me féliciter de ne pas avoir lâché. Ce dossier-là, pour moi, il est réglé […] J’ai le cerveau en ébullition. Les gens ont un intérêt réel à ce que ce lieu-là soit animé.»

    Le propriétaire du Café culturel de la Pointe prévoit rouvrir le commerce pour de bon en octobre. Il est présentement en processus de recrutement. «Ça va dépendre de la main-d’œuvre et il faut déterminer la meilleure façon de l’opérer. Mon intention, c’est d’être ouvert à l’année, pour permettre aux gens de venir se réchauffer avec du chocolat chaud, par exemple […] Il va y avoir des tests à faire, mais j’ai un terrain de jeu hallucinant», souligne Stéphane Duclos.

    Les opposants bénéficient d’une période de 30 jours pour adresser une demande d’appel. Si tel était le cas, Stéphane Duclos assure qu’il continuera ses démarches afin d’avoir le droit d’exploiter le Café culturel de la Pointe, avec un permis de vente de boissons alcoolisées. Il peut compter sur la Ville de Rivière-du-Loup, qui soutient son projet.

    commentairesCommentaires

    0

    Publicité

    RECOMMANDÉS POUR VOUS


    Publié à 13h56

    La dette de Témiscouata-sur-le-Lac s’élève à 15 M$

    La Ville de Témiscouata-sur-le-Lac a déposé son rapport financier de l’année 2023 lors d’une séance extraordinaire le 11 novembre. La dette, que le maire Denis Blais qualifie de «contrôlée», se chiffre à 15 048 016 $. Malgré l’analyse des finances par Mallette, une firme comptable externe professionnelle, des élus et des citoyens restent ...

    Publié à 11h49

    La piscine du Cégep de Rivière-du-Loup fermée temporairement 

    La détection d’une bactérie dans l’eau de la piscine du Cégep de Rivière-du-Loup a causé sa fermeture pour une durée indéterminée, ce lundi 11 novembre. L’établissement d’enseignement collégial informé la population dans une publication sur les réseaux sociaux.  L’équipe du Cégep précise que la bactérie Staphylococcus aureus est celle qui a été ...

    Publié à 6h59

    Un projet d’école primaire de plus de 30 M$ à Trois-Pistoles

    Le Centre de services scolaire du Fleuve-et-des-Lacs (CSSFL) a déposé en septembre dernier une demande au ministère de l’Éducation afin de construire une toute nouvelle école qui regrouperait les 240 élèves du secteur primaire, à Trois-Pistoles. L’investissement pour la construction nouveau bâtiment est estimé entre 30 et 32 M$. Le terrain ...