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Michel Andreino déclaré coupable après avoir fait vivre l’enfer à sa victime

durée 8 octobre 2024 | 06h59
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Un septuagénaire de Saint-Pacôme, Michel Andreino, a fait souffrir le martyre à un enfant pendant cinq ans, de 2002 à 2007, en le frappant et en l’agressant sexuellement à répétition. Vingt ans après les faits, il a été déclaré coupable de plus d’une douzaine de chefs d’accusation pour ses gestes violents, le 26 septembre au palais de justice de Rivière-du-Loup.

    Les faits s’étendent sur une période de 20 ans, de 2002 à 2022, à Saint-Pacôme et La Pocatière. Certains éléments de preuve ont été omis par Info Dimanche afin de respecter l’ordonnance de non-publication qui protège l’identité de la victime.

    L’enfant, âgé de moins de 10 ans, au début des infractions, a notamment reçu des claques au visage parce qu’il pleurait, des coups de poing au visage, un coup de marteau et un coup de pied sur la main et il a été pris à la gorge par l’accusé, selon un résumé des faits relaté par le juge Richard Côté. Pour expliquer son œil au beurre noir, la victime a raconté avoir reçu une balle de baseball en pleine figure.   

    Des relevés de présence scolaires déposés en preuve révèlent que la victime a manqué trois mois d’école, alors qu’elle était séquestrée par Michel Andreino, dans une pièce qui ne contenait qu’un matelas au sol. Ce n’est qu’après une intervention de la Direction de la protection de la jeunesse en raison de sa non-fréquentation scolaire que la victime a pu retourner à l’école.  

    Le plaignant a subi des agressions sexuelles répétées de la part de l’accusé à un rythme d’une à deux fois par semaine, alors qu’ils étaient seuls. Lorsque les premiers gestes ont été commis, Michel Andreino voulait lui montrer «quelque chose que les adultes font», avant de l'agresser sexuellement. La victime a conclu que cela devait être normal. Les agressions ont cessé lorsque la victime a confié à l’accusé qu'elle avait fait un rêve dans lequel elle se voyait agresser un jeune garçon. 

    Michel Andreino harcelait le plaignant, puisqu’il le soupçonnait de consommer et de vendre de la drogue. Pour s’en sortir, il a avoué une histoire inventée de toutes pièces parce qu’il craignait l’accusé. Il lui a fourni une liste de noms de «clients» dont la plupart étaient sortis tout droit de son imagination ou encore inspirés d’autres élèves de son école.   

    L’accusé a été décrit comme un homme colérique et contrôlant. Pendant le procès, il a nié tout acte violent ou de nature sexuelle. Michel Andreino a tenté de se dépeindre comme un homme dévoué et il s'est décrit comme une victime de fausses allégations de la part du plaignant qui cherchait à se venger.

    Devant les témoignages de l’accusé et du plaignant, le juge Richard Côté n’a pas cru un mot de la version de Michel Andreino, qu’il a qualifiée d’invraisemblable. La preuve et les contradictions dans les interventions de l’accusé l’ont convaincu hors de tout doute raisonnable de sa culpabilité.  

    L’accusé a aussi été déclaré coupable d’avoir menacé de mort la victime en 2014 et de lui avoir laissé craindre pour sa sécurité en 2022. Il a également eu en sa possession une arme à feu sans permis.

    Le juge a toutefois refusé l’incarcération immédiate de l’accusé demandée par la Couronne à la suite de son jugement sur sa culpabilité. Le sérieux des crimes ne suffisait pas à justifier, selon lui, que l’accusé soit en détention en attente de sa sentence. Il doit toutefois respecter de sérieuses conditions de remise en liberté sous caution. De plus, le juge a souligné qu’il ne possédait aucune information qui pourrait le laisser craindre pour la sécurité des plaignants.

    Lors de ce procès, Michel Andreino a été déclaré coupable de voies de fait, de voies de fait armées et de menaces envers une autre victime, une femme majeure, lors de quatre évènements distincts entre 2000 et 2003.

    Son retour au palais de justice de Rivière-du-Loup pour les représentations sur la peine est prévu le 28 novembre.

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