Des manifestants dénoncent le projet Complexe santé Rivière-du-Loup
Les manifestants sur la rue Lafontaine à Rivière-du-Loup.
Les représentantes et représentants de l'APTS lors de la manifestation.
Les manifestants sur la rue Saint-Louis, devant le Complexe santé Rivière-du-Loup.
Marc-Antoine Pilon, délégué de l’APTS pour la MRC de Rivière-du-Loup et ergothérapeute pour le CLSC de Rivière-du-Loup.
Des centaines de manifestants de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) ont bloqué la rue Lafontaine à Rivière-du-Loup le 9 octobre afin de dénoncer l’incursion du privé en santé, en citant en exemple la construction du Complexe santé Rivière-du-Loup du Groupe Medway. Une centaine d’employés du CLSC seront relocalisés dans la tour de neuf étages sur la rue Saint-Louis, en février.
L’APTS estime que ce changement amènera un recul important des conditions de travail. «Le projet a été fait sans interpeler ni consulter le personnel et sans vision à long terme des répercussions que cela va avoir sur les déplacements, autant pour les employés que pour les usagers dans ce secteur-ci de la Ville», explique Marc-Antoine Pilon, délégué de l’APTS pour la MRC de Rivière-du-Loup et ergothérapeute pour le CLSC de Rivière-du-Loup.
Il est directement concerné par la situation et il craint la mise en place de bureaux partagés pour la majorité des employés qui déménageront sur la rue Saint-Louis. Déjà, un manque d’espace est anticipé par les travailleurs en santé.
«On va avoir des discussions de cas, des appels téléphoniques, des rencontres en visioconférence qui vont se faire en même temps que nos collègues essaient de se concentrer à faire une note ou un rapport. Ça va devenir la cohue dans ces bureaux. La solution de l’employeur est de nous donner des casques antibruit», ajoute Marc-Antoine Pilon. Il estime qu’il s’agira d’un enjeu pour la rétention et l’attraction du personnel dans le réseau public.
À ces inquiétudes s’ajoute le fait que la Ville de Rivière-du-Loup a agi comme un messager entre le Groupe Medway et le CISSS du Bas-Saint-Laurent avant le lancement d’un appel d’offres public, un bail de location de 11 M$, afin de permettre à l’organisme public «d’ajuster son devis». Info Dimanche avait révélé la situation en mars 2024.
«Notre employeur est actuellement poursuivi pour avoir eu des pratiques douteuses dans le processus d’octroi d’un contrat locatif de 10 ans d’une valeur de 11 M$. De l’argent public qui sert de mise de fonds, de garantie, à une entreprise privée pour financer les projets, c’est inacceptable!», a lancé Johannie Blais présidente locale de l’APTS et travailleuse sociale dans le réseau de la santé, lors de la manifestation. Elle croit que ces sommes auraient dû être investies dans les services publics, au lieu d’être accordées à une entreprise privée.
«Ce qu’on pense, c’est qu’il aurait été préférable de construire nous-mêmes cet édifice-là, adapté aux besoins des travailleurs. Ce qu’ils nous disent, c’est que ce ne sera pas adapté et qu’ils vont être dans la misère au moment de déménager au mois de février. On ne comprend pas le CISSS du Bas-Saint-Laurent d’être allé dans ce sens-là», ajoute le président de l’APTS, Robert Comeau.
Les équipes de l’APTS du Bas-Saint-Laurent ont été appuyés dans leurs revendications par les autres syndiqués de partout en province, qui étaient réunis à Rivière-du-Loup pour leur conseil général.
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