Énergie éolienne
Hydro-Québec s’entend avec l’Alliance de l’énergie de l’Est pour développer un projet majeur de 1000 MW
Mathieu Johnson, vice-président principal au développement éolien d’Hydro-Québec.
Le président de l'Alliance de l'énergie de l'Est, Michel Lagacé et Mathieu Johnson, vice-président principal au développement éolien d’Hydro-Québec.
Les partenaires impliqués dans le développement éolien de la zone Wocawson.
Hydro-Québec et l’Alliance de l’énergie de l’Est ont annoncé le 16 octobre la conclusion d’une entente de partenariat afin de développer l’énergie éolienne dans la zone Wocawson, située au sud-ouest du Bas-Saint-Laurent. Ce projet prévoit le développement d’une puissance éolienne additionnelle de 1000 MW dans les MRC de Kamouraska et de Témiscouata.
Cette quantité d’énergie représente le quart de tout l’éolien qui a été développé au Québec jusqu’à maintenant et elle pourrait alimenter l’équivalent de 180 000 résidences. Les investissements nécessaires avoisinent les 3 G$.
La zone Wocawson (qui signifie vent en wolastoqey) sera située en terres publiques, sur le territoire non-organisé (TNO) Petit-Lac-Sainte-Anne et le TNO Picard, ainsi que dans deux municipalités: Mont-Carmel au Kamouraska et Saint-Athanase, au Témiscouata. Il s'agit d'une zone de 700 kilomètres carrés. La Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk sera aussi partie prenante du projet.
Le vice-président principal au développement éolien d’Hydro-Québec, Mathieu Johnson, a expliqué, en conférence de presse à Saint-Pascal, qu’il s’agit d’une première étape pour ce nouveau développement éolien dans la région. Des consultations seront menées au cours des prochains mois auprès des différentes communautés qui seront touchées.
«Il reste encore beaucoup de travail devant nous», a-t-il commenté. L’énergie éolienne est, selon lui, une avenue à emprunter afin d’accélérer la cadence pour s’affranchir des énergies fossiles. «Il va falloir mieux consommer notre électricité et en produire plus. C’est inévitable. C’est impossible d’arriver à la carboneutralité sans produire plus d’électricité», a-t-il ajouté.
LIGNE DE TRANSPORT
En parallèle, une nouvelle ligne de transport d’énergie devra être mise en place dans l’Est du Québec afin de soutenir le réseau. Le tracé n’est pas encore défini par Hydro-Québec, des consultations doivent encore avoir lieu avec le milieu. «On a besoin de la ligne de transport. Le réseau est vraiment saturé à pleine capacité», a précisé Mathieu Johnson.
Le président de l’Alliance de l’énergie de l’Est, Michel Lagacé, rappelle que son modèle d’affaires est participatif, égalitaire et solidaire. L’entente conclue le 16 octobre permet de lancer le processus de multiples consultations du milieu. Ce développement éolien se réalisera en partenariat avec les communautés, qui pourront bénéficier de revenus autonomes à réinvestir sur leurs territoires.
«Ces retombées incluront notamment la création d’emplois, les bénéfices financiers à long terme et une diversification des sources de revenus, renforçant ainsi le développement économique, social et environnemental de la région», a expliqué le président de l’Alliance de l’énergie de l’Est, Michel Lagacé.
DÉVELOPPEMENT
Le développement de la zone Wocawson est lancé en 2024 et pourrait s’échelonner jusqu’en 2030. La première étape de la séquence de développement des zones structurantes d’Hydro-Québec est de s’entendre avec les communautés d’accueil, ce qui a été conclu avec l’Alliance de l’énergie de l’Est. Il n’est pas exclu qu’un partenaire privé puisse se joindre au projet au cours des étapes subséquentes. L’entente ne garantit pas la mise en place d’un projet éolien public à 100 %, a précisé M. Johnson.
Il s’agit du deuxième accord de ce type à être conclu au Québec, après la zone Chamouchouane, au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Le projet de la zone Wocawson représentera 10 % de la cible de 10 000 MW que Hydro-Québec souhaite développer dans sa Stratégie du développement éolien d’ici 2035.
L’Alliance de l’Est regroupe 16 MRC (209 municipalités) et la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk entre Montmagny et les Îles-de-la-Madeleine.
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