Christian Bordeleau se dit lui aussi victime du climat toxique à Saint-Médard
Une semaine après l’intervention de la Sûreté du Québec au conseil municipal de Saint-Médard, le conseiller Christian Bordeleau a pris la parole afin de donner sa version des faits. Il déplore la présence de ce qu’il décrit comme «deux clans» qui divisent la municipalité et il croit que le conflit a pris des proportions démesurées.
Christian Bordeleau a été élu comme conseiller municipal à Saint-Médard en 2021, en même temps que la mairesse Linda Gagnon. Il explique qu’avant même son élection au sein conseil municipal, il était en conflit personnel avec sa collègue et voisine de terrain, Raphaëlle Ouellet. «La marmite était déjà remplie et sur le bord d’exploser.»
La situation n’a fait que s’envenimer au fil des années. Il regrette les propos injurieux qu’il a tenus sur les réseaux sociaux à l’endroit de ses collègues Raphaëlle Ouellet et Rodolphe Thériault et il convient qu’ils ne correspondent pas au Code d’éthique que doit observer un élu municipal.
«Je suis d’accord que ce ne sont pas des choses qui se disent. Ça a sorti vraiment tellement vite et ça a pris de grandes proportions. Il y a d’autres façons de régler les problèmes.»
Il déplore toutefois que l’espace médiatique soit majoritairement occupé par ce qu’il décrit comme une «clique qui bloque des projets parce que cela fait monter les taxes».
Il cite en exemple projet de parc qui ne se réalisera pas, et le garage municipal qui dépérit, sans qu’une solution concrète ne soit mise de l’avant. «Chaque fois qu’on avance d’un pas, on recule de cinq», résume-t-il. Christian Bordeleau se dit lui aussi victime d’intimidation dans le cadre de ses fonctions et il a l’impression de ne pas être pris au sérieux. «Je me fais dire que ma parole ne vaut plus rien, de fermer ma gueule.»
«J’aimerais ça que ça marche à Saint-Médard. J’aimerais ça que tout le monde se parle, se donne la main. On a assez fait parler de nous autres en mal. Il n’y a personne qui se dit ce matin ‘’Saint-Médard, je vais aller vivre là, c’est tellement le fun’’», ironise Christian Bordeleau.
Malgré tout, il a l’intention de terminer son mandat si sa santé le lui permet. Il ne se présentera pas lors des prochaines élections municipales puisque les séances du conseil lui causent un grand stress. Les conseillers municipaux ne peuvent rater plus de deux séances consécutives, en vertu d’un règlement qui a été adopté par le conseil municipal.
«C’est plate, quand tu passes tout le mois à stresser pour ce soir-là […] Ça ne me tente jamais d’y aller. Ça me rend agressif et ça crée beaucoup de stress. Le 4 octobre, j’y suis allé quand même. Je pense que c’est vraiment rendu loin», croit Christian Bordeleau. Ce dernier fait référence à l’intervention de la Sûreté du Québec à la fin de la période de questions. Malheureusement, il ne voit pas d’issue à ce conflit. «Il faudrait que tout soit dissout et que tout reparte à zéro.»
Christian Bordeleau a acheminé une plainte à la Commission municipale, comme sa collègue Raphaëlle Ouellet. Les deux conseillers s’entendent toutefois sur deux choses : l’ambiance est insoutenable et le climat dans la municipalité est toxique.
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