Deux projets d’aires protégées déposés par le Club de randonnées Appalaches de Rivière-Bleue
Le Club de randonnées Appalaches de Rivière-Bleue a déposé deux propositions d’aires protégées dans le cadre de l’appel à projets du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP). Cette demande vise la protection du Parc nature du Lac Long et du Beau Lac.
Le Parc nature du Lac Long est un territoire public autour des sentiers Le Bootlegger. L’aire protégée inclurait les îles et le plan d’eau de faible profondeur qui le borde. La proposition a été jugé recevable par le MELCCFP. «Même si la superficie de l’aire demandée fait moins d’un kilomètre carré […] elle représente pour Rivière-Bleue un territoire intéressant où la population locale et touristique pourra profiter pendant longtemps des sentiers pédestres et de raquettes l’hiver […]», explique Jean Lebrun, administrateur du Club de randonnées Appalaches et porteur du dossier du parc.
La MRC de Témiscouata compte aussi compléter la réserve de biodiversité à laquelle correspond la demande d’aire protégée en y ajoutant deux kilomètres carrés de lots intramunicipaux dans une proposition qu’elle a aussi acheminée au MELCCFP.L’ensemble pourrait éventuellement devenir un parc régional comme souhaité par le Club.
Le dépôt d’une demande d’aire protégée pour le Beau Lac vise principalement deux objectifs : maintenir, voire valoriser la partie terrestre incluant le Sentier Trois Frontières (le tronçon de la Pointe-à-Moitié compris) actuellement en usage pour les différentes clientèles (conducteurs de VTT, chasseurs, randonneurs, raquetteurs, fondeurs, baigneurs, cyclistes, etc.) et veiller à protéger la qualité de l’eau du Beau Lac.
Le territoire visé par la demande d’aire protégée inclut les eaux du Beau Lac du côté québécois, le territoire public aux abords du Beau Lac et également les eaux de la rivière Saint-François du côté québécois, et celles de la rivière Bleue et petite rivière Bleue, sur le territoire de Rivière-Bleue. «Nous visons la pérennité des usages de villégiature sans altération de la biodiversité et des habitats qui composent ce territoire, tout en privilégiant une approche de collaboration avec les industries actuellement actives sur ce territoire (acériculture, agriculture, foresterie)», explique Dominique Samson, secrétaire du Club de randonnées Appalaches et porteuse du dossier du Beau Lac.
Le projet déposé le 14 octobre a été jugé recevable par le MELCCFP. Une résolution de la MRC est nécessaire d’ici le 29 novembre pour que le projet soit étudié par le ministère.
Au printemps 2025, tous les projets retenus par le gouvernement seront remis aux régions concernées pour que des travaux de concertation aient lieu afin que les communautés régionales décident ensemble de ce qu’elles veulent en faire.
«Les acteurs du milieu ont besoin de cette aide spécialisée [du gouvernement] pour structurer la conservation de ces deux joyaux naturels, et leur donner un cadre de fonctionnement pouvant s’échelonner dans le temps, une vision et une mission d’avenir», conclut Mme Samson.
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