La dette de Témiscouata-sur-le-Lac s’élève à 15 M$
La Ville de Témiscouata-sur-le-Lac a déposé son rapport financier de l’année 2023 lors d’une séance extraordinaire le 11 novembre. La dette, que le maire Denis Blais qualifie de «contrôlée», se chiffre à 15 048 016 $. Malgré l’analyse des finances par Mallette, une firme comptable externe professionnelle, des élus et des citoyens restent suspicieux.
«15 M $ c’est très loin du 35 M$ déjà établi sur la place publique», a souligné M. Blais. Selon lui, la dette est «raisonnable» pour une Ville de 5 000 habitants qui a investi plus de 50 M$ dans les dernières années.
Tous les conseillers ont voté en faveur du dépôt du rapport financier de la firme externe. La conseillère, Ginette Bégin, a toutefois pris la parole pour mentionner que certaines de ses interrogations demeuraient à la suite de la présentation de Mallette.
Elle se réjouit que la dette ne soit que de 15 M$, mais elle ne comprend pas la marge de plus de 4 M$ avec le MAMH. Le ministère avant indiqué à la Ville en mai que la dette, en date de 2022, était de 19,6 M$. Elle espère que le 15 M$ «restera en place» à la suite de l’analyse du MAMH en janvier 2025.
En période de questions avec les médias, Denis Blais a répondu à cette particularité. «L’an passé on était aux alentours de 14 ou 15 M$ et le ministère a dit quelque chose comme 19 M$. Ce qu’il prenait en considération, dans des états non audités, c’est l’ajout substantiel de dettes qui étaient dans l’année courante», explique-t-il. La firme a aussi appliqué un pourcentage des revenus éoliens, locatifs et de commandites de la Ville pour réduire la dette.
L’ancien directeur général de la caisse Desjardins, Claude Moreault, qui a fait une présentation avec sa propre analyse des états financiers de la Ville il y a quelques semaines, a aussi pris la parole pendant la période de questions. Il s’interrogeait sur la dette de 15 M$, après que la Ville a investi 50 M$ ces dernières années. Selon ses calculs, il arrivait à 35 M$. Lors de la séance, il a toutefois parlé d’un 40 M$.
Un endettement à long terme de 35 M$ a été abordé par Mallette lors de sa présentation. Or, ce montant représente les dettes de la municipalité et les sommes que le gouvernement doit lui rembourser.
PRUDENCE
À la suite d’une rencontre au printemps avec le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, la Ville a déjà appliqué certaines recommandations, et vise à continuer dans cette voie.
Le conseil dit entendre la préoccupation des citoyens. Il envisage donc, au retour des Fêtes à travailler sur une politique de gestion de la dette. De cette manière, une limite pourrait être établie, de même que des idées de remboursements (comme la vente d’actifs). Le maire souhaite aussi réfléchir avant d’investir.
M. Blais désire réaliser cette démarche main dans la main avec le MAMH. «Parce que quand l’administration Blais et l’administration de la Ville proposent des choses c’est toujours pris hors de contexte et remis en question de façon suspicieuse», a-t-il soulevé. Ainsi, il essaie de montrer la transparence du conseil. «Il y a des gens qui vont toujours être insatisfaits et je ne sais pas comment on va y arriver», a-t-il rajouté.
Le conseiller Étienne Deschênes, a bien accueilli cette idée, qu’il mentionne avoir proposée au maire il y a quelques mois. Même s’il se réjouit du dépôt des états financiers 2023, le montant de la dette ne l’enchante pas.
Pour la suite, Denis Blais a essentiellement réitéré le message lancé l’an dernier lors du budget : des décisions seront à prendre, et elles ne seront pas nécessairement faciles. Il a indiqué qu’il faudra être «conséquent».
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