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Une proposition clé en main pour le maintien de la traverse à Rivière-du-Loup 

durée 13 novembre 2024 | 15h59
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    La Coopérative de transport maritime et aérien (CTMA) estime avoir répondu aux exigences de Québec lorsqu’elle a signifié son intérêt d’opérer la traverse entre Rivière-du-Loup et Saint-Siméon. L’organisme a même fait l’acquisition d’un navire au Danemark afin de démontrer le sérieux de sa démarche. 

    La transaction, qui a permis à la CTMA d’acquérir officiellement le NM Samsoe, un navire d’une quinzaine d’années seulement, a été rapportée dans les derniers jours par Ciel-FM et Radio-Canada. 

    La nouvelle est venue appuyer l’idée que la coopérative, basée aux Îles-de-la-Madeleine, a offert une solution complète et rigoureuse aux intervenants du ministère des Transports et de la Société des traversiers du Québec (STQ) pour l’avenir de la traverse. Un narratif soutenu par le milieu des affaires louperivois qui lutte pour le maintien d’un navire au quai louperivois, notamment à travers une campagne publicitaire dans les médias locaux.  

    Ces derniers mois, le directeur général de la CTMA, Emmanuel Aucoin, n’a jamais caché son intérêt pour l’opération de la traverse entre Rivière-du-Loup et Charlevoix. Il soutient avoir décidé d'acheter un nouveau navire dès qu’il a pris connaissance des documents de l'appel d'intérêt de la STQ, lequel a été lancé en janvier 2024. 

    «Quand on s’est rendu compte qu’il fallait fournir beaucoup de détails, comme une modélisation du bateau à quai, le nombre de passagers, l’équipage et les budgets, on a décidé de passer à l’action. Pour être crédibles, il ne fallait pas arriver avec un bateau en papier, un bateau théorique ou qu’il fallait trouver», a-t-il expliqué lors d'une récente entrevue. 

    «On a alors choisi de sécuriser un navire qu’on avait visité et sur lequel on avait voyagé au Danemark. On savait ce qu’il était capable de faire et avec ses qualités, on jugeait que c’était un bon bateau pour [le mandat].» 

    Selon le professionnel d’expérience, le NM Samsoe pourrait très bien prendre le relais du NM Trans-St-Laurent, une fois le contrat d’exploitation expiré avec l’entreprise Clarke. Le navire, dit-il, serait plus rapide et plus facile à manœuvrer que son prédécesseur. Il pourrait aussi entrer en opération «rapidement» sur le fleuve St-Laurent. 

    «C’est un bateau plus récent», a-t-il résumé en prenant soin de ne pas dévaloriser le NM Trans-St-Laurent, un bateau qui «a fait ses preuves» au cours des 60 dernières années. 

    Il n’est pas non plus inquiet des défis reliés au dragage. D’une part, la CTMA possède une branche spécialisée dans la réalisation de tels travaux. De l’autre, le NM Samsoe possède un tirant d’eau de 2,8 mètres, favorisant la navigation dans des eaux moins profondes. 

    SOLUTION INTÉRESSANTE

    Emmanuel Aucoin, qui était à Rivière-du-Loup dans les derniers jours, croit d’ailleurs que la coopérative a répondu aux exigences du gouvernement du Québec dans le cadre de l’appel d’intérêt. 

    «On sait qu'il y a des enjeux au niveau du dragage et des investissements nécessaires, éventuellement, pour acheter un nouveau navire, alors on a tenté de leur répondre le plus possible. Si on a pris le temps de le faire, de s’investir autant, c’est qu’on sait qu’on peut livrer la marchandise», a soutenu M. Aucoin. 

    Il précise que la CTMA a également effectué une étude socioéconomique, en partenariat avec le milieu des affaires louperivois, et qu’elle a même identifié des potentiels de développement pour la traverse et le milieu. «On veut être présent et travailler selon notre culture d’entreprise», a-t-il dit. 

    «Est-ce que tout est parfait? Je n’ai pas cette prétention-là, mais je crois que notre proposons une solution de qualité», a-t-il laissé entendre. 

    M. Aucoin rappelle avoir répondu à un appel d’intérêt et non à un appel d’offres. «Le gouvernement du Québec ne va pas confirmer s’il confie l’opération de la traverse à la CTMA. Il va déterminer si la traverse demeure au quai de Rivière-du-Loup ou si elle déménage», a-t-il nuancé. 

    Il indique n’avoir pas été mis en contact avec des membres du gouvernement ou de la STQ depuis la soumission de la proposition, mais il n’attend pas de communication officielle non plus dans les circonstances. 

    Un comité d’experts indépendants avait été mandaté pour étudier les offres reçues pour le maintien de la traverse au quai de Rivière-du-Loup. Quant à l’annonce du gouvernement concernant le prochain port d’attache du traversier, elle devrait toujours être effectuée d’ici la fin de l’automne. 

     

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