Manifestation et vigile pour souligner la Journée internationale du souvenir trans
Lors de la Journée internationale du souvenir trans du 20 novembre, une manifestation et une vigile ont été organisées à l'Hôpital régional de Rimouski. Cet événement visait à honorer les victimes de crime haineux fondées sur l’identité trans.
Cette action, qui s’inscrivait dans la campagne annuelle des 16 jours d’actions contre les violences fondées sur le genre et qui était organisée par le comité de Rimouski-Neigette visait aussi à dénoncer le manque d’actions structurantes pour la mise en œuvre et le respect des «Lignes directrices sur la santé et le bien-être des personnes de la diversité sexuelle et des genres» de la part du Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent (CISSSBSL).
L'Hôpital régional de Rimouski, a été choisi puisque les personnes trans souhaitant poursuivre une transition médicale doivent obligatoirement y suivre une évaluation psychiatrique à la clinique externe de psychiatrie. «Cette approche est entre autres obsolète, car elle pathologise encore la transidentité. De plus cette méthode nuit à la qualité des soins offerts à l’ensemble de la population. En effet, une référence inutile vers la clinique de psychiatrie externe ne fait qu’encombrer ce service pour toutes les personnes vivant avec des problèmes de santé mentale» dénonce Beck G. Laflamme, intervenant.e-formataire en pratiques inclusives - volet diversité sexuelle et de genre à La Débrouille.
C'est également un lieu où les communautés trans font face à des discriminations en matière d'accès et d’utilisation des soins de santé, indique le comité. Ce geste de visibilité et de résistance visait donc à sensibiliser aux délais d’attente, d’environ 18 à 24 mois pour des soins urgents. Il ajoute qu’ultimement, ces délais d’attente et les références inutiles causent des préjudices graves aux personnes trans, non-binaires et Two-Spirit, car le jour où elles décident de commencer une transition médicale est un moment charnière dans leurs processus d’affirmation du genre. Il s’agit d’une période très vulnérable où le risque suicidaire est particulièrement accru, selon les données d’un sondage du projet «trans PULSE».
Les personnes manifestantes et sympathisantes ont créé un «corridor de manifestation» près de l’entrée du personnel. Ils ont dénoncé l’obsolescence du système actuel, où les patient.e.s trans sont contraint.e.s de passer par un parcours semé d'embûches pour accéder à des soins médicaux essentiels. Cette action visait à faire pression sur le CISSSBSL pour une réforme de ses pratiques, et une amélioration immédiate des services de santé offerts aux personnes trans, non-binaires et Two-Spirit.
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