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Le rapport de la CMQ «n’est pas crédible» selon Denis Marcoux

durée 27 novembre 2024 | 14h40
  • Lydia Barnabé-Roy
    Par Lydia Barnabé-Roy

    Journaliste de l'Initiative de journalisme local

    Saint-Simon-de-Rimouski fait partie des cinq municipalités qui ont été enquêtées sur des situations d’ingérence par la Direction des enquêtes et des poursuites en intégrité municipale de la Commission municipale du Québec dans les derniers mois. Le rapport, publié en octobre, cite la Municipalité du Bas-Saint-Laurent comme «le contre-exemple de l’ingérence». Elle a été blâmée d’un manque de surveillance. Un reproche que le maire Denis Marcoux juge inacceptable.

    «Le rapport est inepte», clame d’emblée l’élu. Dans le document de 24 pages, il est rapporté que «l’ancien maire avait reçu des informations erronées d’un tiers qualifié indiquant qu’exiger des documents pour valider les informations transmises par la direction générale constituait de l’ingérence».

    M. Marcoux est d’avis que son prédécesseur connaissait son rôle et ses droits. «C’est un homme d’affaires intelligent et éduqué». S’il a réellement été mal informé, l’élu se questionne sur l’identité de cette «personne qualifiée» qui serait encore dans son entourage et qu’il serait susceptible de consulter.

    Rappelons que l’ancienne directrice générale, Fanny Beaulieu, a formellement été accusée le 4 septembre d’avoir fraudé 305 000 $ à la Municipalité. Elle fait face à six chefs d’accusation. Elle a plaidé non coupable, tout comme ses co-accusés Odette Beaulieu et Maxim Gosselin, le 21 octobre.

    Le rapport souligne que «l’enquête s’est concentrée sur l’exercice des fonctions des élu(e)s et sur les moyens qui auraient permis d’éviter un tel événement». La DEPIM a aussi mentionné que l’institution financière de la Municipalité ne disposerait pas de mécanismes pour déceler des transactions irrégulières.

    Denis Marcoux avance que la «conclusion de surface» de la DEPIM nuit à la petite Municipalité de 450 habitants. «Les élus n’étaient pas négligents, ils n’étaient pas indifférents à ce qui se passait, il y avait autre chose que le rapport néglige complètement», soutient-il.

    Je ne comprends pas que [la DEPIM] n’ait pas été plus en profondeur dans ce dossier. -Denis Marcoux

    «Ça pointe sur de fausses raisons qui expliquent les circonstances dans lesquelles une personne peut frauder sans soucis, sans être embêtée pendant huit mois de temps. Ça nous met sur de mauvaises pistes, sur la naïveté [de l’ancien maire] à laquelle je ne crois pas et sur la négligence des élus à laquelle je ne crois pas». Il aurait aimé que les réelles dysfonctions soient découvertes et que des outils d’amélioration soient partagés pour modifier la situation, à Saint-Simon-de-Rimouski et ailleurs au Québec.

    «Le danger est partout, dans toutes les municipalités […] On n’est pas un cas exceptionnel comme le DEPIM le laisse entendre dans le rapport. On n’est pas un contre-exemple à l’ingérence. L’ingérence existe chez nous aussi», indique Denis Marcoux. 

    Il espère que son message sera entendu par le gouvernement et que la situation soit évaluée puisque les règles et les enquêtes de la CMQ «ne sont pas suffisantes».
     

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