Action de mobilisation syndicale à l’usine Cascades de Témiscouata-sur-le-Lac
Une quinzaine d’employés syndiqués de l’usine Cascades de Témiscouata-sur-le-Lac se sont rassemblés, le 29 novembre, afin de dénoncer des manœuvres antisyndicales de leur employeur. Ils souhaitent régler ce conflit, avant les négociations de leur première convention collective à venir après les Fêtes.
La présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent - CSN, Pauline Bélanger, était sur place pour soutenir les employés lors de la manifestation. Les travailleurs déplorent que de mauvais prélèvements soient effectués pour les cotisations syndicales. Aussi, l’employeur ne maintiendrait pas le salaire des syndiqués lorsque des libérations syndicales sont demandées.
«C’est une entrave au travail syndical», affirme Mme Bélanger. Ainsi, les employés doivent suivre des formations syndicales à leurs frais. Normalement, l’employeur doit maintenir le salaire et facturer le tout au syndicat, explique-t-elle. «Ça ne coute strictement rien à l’employeur».
La directrice des communications chez Cascades, Christine Beaulieu, assure pour sa part que l’entreprise a toujours suivi les instructions du syndicat concernant le prélèvement des cotisations syndicales et qu’elle respecte ses obligations légales.
Pauline Bélanger croit qu’il est essentiel que l’employeur règle ce conflit afin d’établir de bonnes bases pour les négociations.
PLAINTE
Le syndicat indique avoir déposé une plainte pour entrave aux activités du syndicat par l’employeur au Tribunal administratif du travail. Cascades mentionnait ne pas avoir encore reçu le document en date du 28 novembre en soirée. «On n’a pas vu, évidemment, le contenu de cette plainte-là, mais il n’y a rien qui nous porte à croire qu’elle serait fondée», souligne Mme Beaulieu.
Le syndicat à l’usine Cascades a été accrédité en juillet 2024, après des mois de contestations de l’employeur et de procédures judiciaires. Il représente les 80 employés de la production. Au total, l’entreprise compte environ 150 travailleurs. «[Avant], la façon que ça fonctionnait c’est qu’on avait une entente mutuelle avec l’employeur. Mais à chaque renouvellement, on perdait des acquis que les employés en 50 ans avaient cumulés», confie Pierre-Luc Pelletier, président du syndicat et employé depuis 14 ans chez Cascades.
Un échéancier des négociations sera bientôt dévoilé. Les membres du syndicat voteront aussi le cahier de charge de leurs demandes à l’employeur. D’après Pauline Bélanger, les conventions collectives se concentrent, en général, sur les augmentations de salaire, les congés de maladie et les conditions de travail notamment.
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