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Domaines de la santé et de l’éducation

Un nouveau programme régional de recrutement lancé au Témiscouata

durée 16 décembre 2024 | 11h35
  • Lydia Barnabé-Roy
    Par Lydia Barnabé-Roy

    Journaliste de l'Initiative de journalisme local

    La MRC du Témiscouata, en collaboration avec neuf partenaires, a lancé le 16 décembre un nouveau programme régional de recrutement pour les domaines de la santé et de l’éducation. La démarche prévoit des investissements de 252 000 $ sur 5 ans afin de favoriser l’attractivité de personnel qualifié sur le territoire témiscouatain.

    «On est conscient qu’il fallait absolument créer un environnement propice à attirer du nouveau personnel en santé et en éducation. Oui, il faut les attirer chez nous, mais il faut aussi les retenir, d’où l’importance du programme régional qu’on a mis en place qui va donner un coup de main aux personnes qui arrivent sur le territoire pour y vivre», soutient le préfet de la MRC du Témiscouata, Serge Pelletier.

    Concrètement, le programme se découle en deux volets : la démarche générale de recrutement qui prévoit une enveloppe de 177 500 $ pour aider financièrement les personnes qui viennent travailler sur le territoire et la démarche spécifique pour contrer les ruptures de services en santé pendant la période estivale qui contient un montant de 75 000 $ pour remplacer les employés en vacances notamment.

    Les candidats qualifiés en santé ou en éducation qui s’inscrivent au volet un peuvent provenir du Témiscouata, d’ailleurs au Québec ou être issus de l’immigration. Ils pourront bénéficier, pendant leur première année sur le territoire, d’une aide au loyer de 10 % jusqu’à concurrence de 2 500 $. Dans le cas de l’achat d’une propriété, une aide au paiement de la taxe de mutation de 50 % est prévue jusqu’à un maximum de 2 500 $. Une aide aux activités culturelles et sportives pour favoriser leur intégration et celle de leur famille de 100 $ dans des organismes reconnus régionalement a aussi été pensée.

    Le volet deux vise à accompagner et soutenir le CISSS du Bas-Saint-Laurent l’été, lorsque le personnel régulier est en vacances ou en absence maladie. Un hébergement de type villégiature sera offert au personnel temporaire de remplacement pour une période minimale d'une semaine, à condition de cumuler au moins 30 heures de travail ou d'assurer une disponibilité «de garde» durant ces sept jours.

    Ce nouveau programme est le résultat d’un travail collectif entre la MRC du Témiscouata (100 000 $) et ses 19 municipalités (50 000 $), le Centre de services scolaire du Fleuve-et-des-Lacs (25 000 $), le Centre d’études collégiales du Témiscouata, la Chambre de commerce du Témiscouata (2 500 $ ), le service Accès-Emploi (organisme mandataire), le CISSS du Bas-Saint-Laurent (50 000 $), la Fondation de la santé du Témiscouata (25 000 $) et le service de la formation professionnelle de la CSSFL. L’initiative, née au printemps dernier, sera opérationnelle dès le début 2025.

    «Nous n’avons pas la prétention que ce programme régional va tout régler», soutient M. Pelletier. Il croit toutefois qu’il aidera à diminuer la pression et la fragilité observées dans les domaines concernés ces dernières années.

    La MRC n’a pas d’objectif précis quant au nombre de personnes à attirer dans la région ces cinq prochaines années, puisque cela dépendra des postes à pourvoir au fil des ans. Elle espère au moins accueillir les gens, qu’ils s’intègrent et aient envie de rester au Témiscouata. Par cette concertation d’organisations régionales, elle désirait être proactive afin de trouver des solutions pour le maintien et le développement de services essentiels dans sa région. «On doit d’offrir ça en tant que collectivité», a souligné le préfet.

    Présente pour l’occasion, la députée de Rivière-du-Loup - Témiscouata, Amélie Dionne, s’est réjouie de cette annonce dans sa circonscription. «L’esprit de collaboration et la volonté de tous de vouloir rendre le Témiscouata plus attractif et justement participer à la rétention des employés dans les secteurs de l’éducation et de la santé qui sont deux domaines névralgiques pour la région, je vois ça d’un très bon œil», a-t-elle indiqué. Elle a aussi évoqué que la ville de Senneterre dans la Côte-Nord a aussi lancé, dans les dernières années, une initiative semblable qui a porté ses fruits.

    Mentionnons que le programme aura de la visibilité à travers le CSSFL qui en fera la promotion. Le CISSS du Bas-Saint-Laurent travaille aussi de son côté à trouver des solutions à long terme pour garder son personnel.
     

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