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Bernard Généreux prêt pour les prochaines élections 

durée 30 décembre 2024 | 06h03
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Le député Bernard Généreux se doutait bien que l’année 2025 allait être mouvementée avec la tenue de nouvelles élections fédérales. Mais force est de constater que le feu roulant électoral pourrait être lancé plus tôt que prévu, maintenant que le Parti libéral du Canada est en crise. Et il ne faut pas en douter : le politicien d’expérience est fin prêt. 

    Si des élections devaient ainsi être déclenchées demain matin, et que les électeurs étaient convoqués aux urnes dans quelques mois, l’élu de la circonscription actuelle de Montmagny—L'Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup ne serait pas pris de court. «Tout est en place», a-t-il assuré au lendemain d’une «journée historique» à la Colline parlementaire d’Ottawa. «Mon financement est réglé, les dons rentrent facilement et pour le moment, aucun autre candidat n’est en lice dans la région.»

    Moins de vingt-quatre heures avant l’entrevue, le Parti libéral du Canada a été catapulté au cœur d’une crise sans précédent. Les ministres des Finances et du Logement, Chrytia Freeland et Sean Fraser, ont démissionné. Des annonces qui ont été faites sous fond d’une mise à jour économique annonçant un déficit de 62 milliards de dollars pour 2023-2024. 

    «Ce qu’on a vécu hier, c’est du jamais vu en politique canadienne. Même s’il y a déjà eu des démissions fracassantes, celle-là [Freeland] est particulière en raison du contexte dans lequel elle arrive», a-t-il soutenu. «Le Canada est aujourd’hui dans une situation presque intenable, inédite.»

    Selon plusieurs observateurs de la scène politique canadienne, dont le chroniqueur Paul Journet de La Presse, «tous les chemins mènent à la défaite» pour le premier ministre Justin Trudeau, qui a perdu la confiance de bon nombre d’électeurs et de plusieurs membres de son caucus libéral. 

    Bernard Généreux est aussi de cet avis, estimant qu’il s’agit de la chronique d’une mort [politique] annoncée pour celui qui est à la tête du pays depuis 2015. Selon lui, le premier ministre n’a plus le leadership, ni l’autorité morale, pour continuer de gouverner, d’autant plus que le moment est «charnière» avec l’arrivée prochaine de Donald Trump à la tête des États-Unis. 

    «Tout le monde est unanime. [Jagmeet] Singh du NPD, Yves-François Blanchet du Bloc, notre chef Pierre Poiliève le dit depuis longtemps, tout le monde s’entend pour dire que Justin Trudeau doit démissionner», a soutenu Bernard Généreux. 

    «Il ne sera jamais capable de se relever de ça […] Il est très faible, même à l’intérieur de son propre caucus. Comment peut-il penser avoir la légitimité pour aller parler pour les Canadiens et négocier avec un président beaucoup plus fort que lui?»

    À QUAND LES ÉLECTIONS? 

    Justin Trudeau va-t-il s’accrocher? Démissionner? Le gouvernement pourrait-il tomber, faute d’appuis du NPD? Les questions demeurent nombreuses.

    Quoi qu’il arrive, Bernard Généreux se sent d’attaque, prêt pour des élections, mais aussi pour un gouvernement conservateur au pouvoir. Il ne cache pas, d’ailleurs, que le PCC se projette déjà à la tête du pays, notamment à la lecture des sondages nationaux largement avantageux. 

    Plus localement, le site Qc125 mettait les conservateurs en avance par 18 points de pourcentage dans la nouvelle circonscription de Côte-du-Sud—Rivière-du-Loup—Kataskomiq—Témiscouata, le 15 décembre.  Si le Bloc québécois récolte un peu d’amour, la victoire conservatrice est «fort probable». 

    S’il se dit fébrile, motivé et énergique à l’approche de la prochaine année, Bernard Généreux soutient garder aussi beaucoup d’humilité. Il estime que le travail ne sera pas facile pour le prochain gouvernement qui devra «donner un coup de barre» et effectuer «un gros ménage». 

    «Quand on regarde le contexte actuel, notre préoccupation, ce n’est pas de gagner les élections, mais d’aider la population. Pour ce faire, il faudra changer la dynamique et ce ne sera pas facile. Il y aura des décisions très difficiles à prendre. On anticipe ces choses-là avec préoccupation», a-t-il déclaré. 

    «On garde une grande dose d’humilité par rapport à ce qui va arriver. Il faudra rebâtir la confiance des gens envers la politique canadienne», a-t-il ajouté. 

    Sur une note plus personnelle, Bernard Généreux assure être enthousiaste à l’idée de représenter la MRC de Témiscouata qui se joindra à sa circonscription. Il ne cache pas, cela dit, que cette nouveauté amènera son lot de défis, lui qui effectue déjà plus de 60 000 kilomètres en déplacements chaque année. Il voit toutefois cette opportunité de rencontrer de nouveaux électeurs comme un cadeau, lui qui est au 
cœur de sa dixième année comme député à Ottawa.

     

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