Démission de Justin Trudeau : «on a l’air d’une gang de fous à cause de lui»
Au surlendemain de l’annonce de la démission du premier ministre du Canada, Justin Trudeau, le député conservateur de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, Bernard Généreux, croit que le chef du Parti libéral du Canada a commis une erreur monumentale. Celle d’avoir trop attendu avant de partir.
M. Généreux est d’avis que le premier ministre n’a pas écouté son caucus et ses conseillers, de même que les signaux précurseurs qui montraient sa baisse de popularité, dont trois défaites lors d’autant d’élections partielles à travers le pays depuis septembre.
«Dès le mois d’aout l’an dernier, des gens demandaient sa démission. Il s’est obstiné pour son bien personnel et pour son parti. Quand on y repense avec un peu de recul depuis hier, il vient de mettre son parti et son pays dans une position très inconfortable. L’intérêt suprême du pays n’a pas compté dans sa réflexion, c’est sûr et certain parce qu’il n’aurait jamais fait ça», a-t-il commenté.
Il indique que le Canada est désormais vulnérable par rapport aux tarifs douaniers de 25 % que le président des Etats-Unis, Donald Trump, veut imposer à la frontière. «[Justin Trudeau] est encore le premier ministre, mais il n’a plus aucune légitimité, jusqu’à preuve du contraire. C’est une coquille vide. On a l’air d’une gang de fous à cause de lui […] C’est très irresponsable de sa part d’avoir créé cet enjeu-là», souligne Bernard Généreux.
Selon lui, le clou dans le cercueil du chef du Parti libéral du Canada a été planté par le départ de la ministre des Finances et vice-première ministre Chrystia Freeland, qui a claqué la porte le 16 décembre, tout juste avant le dépôt de sa mise à jour économique. Le déficit se chiffre à 62 G$, alors que la prévision était plutôt de 40 G$. Selon le député conservateur, le retour à l’équilibre budgétaire commandera des prises de décisions très difficiles.
Le député conservateur Bernard Généreux souligne que son parti aurait préféré le déclenchement d’élections plus tôt que tard. Le Parlement a été prorogé jusqu’au 24 mars 2025 par la gouverneure générale Mary Simon. «Il aurait dû déclencher des élections le lendemain que Mme Freeland a refusé de faire le dépôt de son budget. On serait en campagne électorale au moment où on se parle et on aurait voté au début février. On aurait été deux ou trois semaines après que M. Trump était arrivé, avec un premier ministre qui aurait pu affronter ça», ajoute Bernard Généreux.
Ce dernier prévoit le déclenchement des élections fédérales en avril 2025. Cette pause de trois mois permettra au député conservateur de visiter le territoire du Témiscouata, qui fera désormais partie de la nouvelle circonscription de Côte-du-Sud—Rivière-du-Loup—Kataskomiq—Témiscouata. Il prendra du temps pour visiter les municipalités et rencontrer les dirigeants politiques et économiques, en utilisant les fonds de l’Association conservatrice de la circonscription.
Les prévisions électorales de Qc125 pour la circonscription de Côte-du-Sud—Rivière-du-Loup—Kataskomiq—Témiscouata donnent le Parti conservateur en tête avec 51 % des appuis, suivi par le Bloc québécois à 31 %, ensuite du Parti libéral du Canada à 9 %, puis du NDP à 4 %.
1 commentaires
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Avec vos bouffonneries ,,et des 2 cotés.