Mathieu Béland devra attendre la fin des procédures en Espagne
Le cauchemar éveillé vécu par Mathieu Béland et sa famille se poursuit. Le Louperivois, piégé en Espagne depuis le mois de juillet, ne pourra pas revenir au Canada de sitôt, comme il le souhaitait. Il devra plutôt demeurer en sol espagnol jusqu’à la fin des procédures judiciaires, a tranché la justice.
Dans une série de publications effectuée sur les réseaux sociaux en début de semaine, l’homme d’une vingtaine d’années a annoncé que la mauvaise nouvelle redoutée s’est finalement révélée, expliquant que la justice espagnole craint qu’il ne respecte pas ses engagements.
Mathieu Béland est pris en Espagne depuis juillet 2024, forcé de vivre toute cette situation loin de ses proches. Il n’a pas accès à son passeport, ni à son permis de conduire et n’a «aucune idée» du moment où il pourra remettre les pieds au pays.
Sa vie a été chamboulée en une fraction de seconde, à l’aube de ses vacances estivales. En voiture en Andalousie, un dimanche après-midi de juillet, il faisait du repérage en vue d’une journée à la plage avec sa sœur lorsqu’il s’est retrouvé au cœur d’un accident de la route mortel qui le hante toujours aujourd’hui.
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Même si les analyses ont démontré qu’il n’avait pas consommé d’alcool ou de drogue, et que la vitesse n’était pas en cause, Mathieu Béland est accusé d’homicide par imprudence grave. Une accusation – qui pourrait mener à la prison – jugée comme étant démesurée par ses avocats.
Sur les réseaux sociaux, Mathieu Béland a déploré que l’Espagne le gardait «prisonnier», malgré une caution de 75 000 $ payée et un respect de tout ce qui lui a été imposé jusqu’ici. Il s’est dit «abandonné» par le système de justice.
«On ne considère pas ma santé mentale. On ne considère pas ma santé financière. On ne me considère tout simplement pas en tant que personne», a-t-il écrit dans un texte qui a entrainé plusieurs réactions parmi son cercle de connaissances.
«On m’a mis à la rue, en me pointant la porte de sortie de la prison, dans un pays inconnu, dans une langue inconnue, et on me demande de survivre. Sans jamais s’informer si je vais bien», a-t-il regretté.
Les frais engendrés par toute cette histoire représentent à ce jour près de 120 000 $. Une somme qui n’inclut pas les dépenses reliées à sa vie au Québec.
La campagne de sociofinancement lancée pour l’aider a jusqu’ici permis d’amasser un peu plus de 36 000 $. Une soirée de financement est aussi organisée le 25 janvier au Super Bar de Rivière-du-Loup.
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