Des profs demandent de passer de trois à deux bulletins par année
Passer de trois à deux bulletins par année, c’est notamment ce qui ressort de la consultation sur l’évaluation des apprentissages menée par la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) au cours de l’automne dernier, à laquelle près de 10 000 enseignantes et enseignants du secteur des jeunes ont participé.
Sur le plan local, 191 enseignantes et enseignants ont participé à la consultation et leurs constats vont dans le même sens que ceux dégagés par leurs collègues enseignants de la FSE-CSQ. «Nos enseignantes et enseignants déplorent la place considérable que l’évaluation des apprentissages occupe dans le quotidien et elles et ils l’ont exprimé clairement dans cette consultation, dont la forte participation démontre sans équivoque l’importance accordée à la question», a fait savoir Natacha Blanchet, présidente du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage (SEGP-CSQ).
Deux enseignantes et enseignants sur trois sont d’avis que le temps consacré à l’évaluation nuit aux apprentissages. Plus de 90 % des enseignantes et enseignants consultés dans les Centres de services scolaires de Kamouraska-Rivière-du-Loup et du Fleuve-et-des-Lacs sont favorables à une réduction du nombre de bulletins à produire annuellement, le faisant passer de trois à deux.
Advenant une diminution du nombre de bulletins à produire annuellement, 82 % des personnes répondantes du SEGP-CSQ souhaitent maintenir une première communication, mais 62 % d’entre elles aimeraient qu’elle soit repoussée à la mi-novembre.
«On se rappellera que, lors de notre dernière négociation, les enseignantes et enseignants nous avaient dit perdre environ 37 % du temps disponible en classe en raison de la composition du groupe et de sa gestion. Si on ajoute à cela le temps consacré à l’évaluation, on constate rapidement qu’il manque de temps d’enseignement dans l’année. L’évaluation doit retrouver tout son sens et redevenir au service des apprentissages pour attester de la maîtrise des contenus des programmes et non servir à gonfler des colonnes de statistiques», a mentionné Natacha Blanchet.
Elle est d’avis qu’en réduisant le nombre de bulletins de trois à deux, le ministre de l’Éducation consentirait plus de temps à l’enseignement, à coût nul, en plus de contribuer à réduire l’anxiété chez les enfants. Une première communication aux parents leur permettrait tout de même de suivre l’évolution de leurs enfants.
Cette consultation fait suite au dépôt d’une pétition signée par plus de 21 000 enseignantes et enseignants réclamant un chantier sur l’évaluation des apprentissages.
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