Une deuxième journée de grève pour les 13 000 travailleuses de CPE
Les quelque 13 000 travailleuses des CPE affiliées à la CSN exerceront leur deuxième journée de grève, d’une banque de cinq, le 6 février. À moins d'obtenir une entente de principe, ces éducatrices seront dans les rues afin de demander de meilleures conditions de travail.
À LIRE AUSSI » Grève d’une journée dans les CPE du Bas-Saint-Laurent
La rencontre de négociation du 28 janvier n'aura pas permis de faire des avancées significatives, soutient la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Devant le manque d'intérêt du gouvernement à accélérer la cadence, l'annonce d'une deuxième journée de grève nationale dans toutes les régions du Québec vise à faire comprendre l'importance d'améliorer les conditions de travail et les salaires dans ce secteur particulièrement touché par la pénurie, rajoute-t-elle.
Pour la CSN, la négociation en cours doit permettre de freiner la pénurie qui touche l'ensemble du personnel des CPE, des éducatrices en passant par les employés des cuisines et le personnel administratif. Les travailleuses demandent notamment : une charge de travail moins lourde ; une meilleure rémunération pour assurer l'attraction et la rétention ; des primes de disparité régionale pour les employés de certaines régions éloignées ; des mesures pour améliorer la qualité des services aux enfants, entre autres par des ratios bien balisés et respectés entre le nombre d'éducatrices et d'enfants, ainsi que par un meilleur soutien pour les enfants ayant des besoins particuliers.
«Le gouvernement a une stratégie déplorable. Il laisse traîner la négociation alors qu'il est urgent d'implanter des solutions ambitieuses pour freiner la pénurie dans les CPE. Il devra expliquer aux parents pourquoi il refuse d'en faire plus pour s'assurer de bonifier nos conditions de travail. Les 13 000 travailleuses des CPE de la CSN ont montré le 23 janvier à quel point elles sont mobilisées. Elles sont prêtes à remettre ça le 6 février», lance Stéphanie Vachon, représentante des CPE de la FSSS-CSN.
La CSN représente plus de 80 % des travailleuses syndiquées dans les CPE. La grève touche l'ensemble des régions du Québec, alors que la CSN est présente dans plus de 400 CPE. Au Bas-Saint-Laurent, 12 CPE, dont 4 du KRTB, sont concernés par la grève.
«Le gouvernement ne peut pas ignorer le cri du cœur des travailleuses des CPE. Chaque jour, elles prennent soin de nos tout-petits. Elles veulent continuer de le faire, mais pour ça, il faut bonifier leurs conditions de travail et leurs salaires. Notre réseau des CPE est un joyau qui permet aux femmes de pleinement participer au marché du travail. Il faut continuer de tout faire pour le développer et actuellement, ça passe par la négociation», conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.
Indiquons que d'autres journées de grève pourraient s'ajouter dans les prochaines semaines si la négociation n'accélère pas. La FSSS-CSN aura encore trois jours de grève en banque.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.