Francis Proulx restera derrière les barreaux jusqu’à son procès. C’est la décision à laquelle en est venu le juge Jacques J. Lévesque, vendredi en fin d’après-midi au palais de justice de Québec. Il a donc rejeté la requête que l’avocat de la défense, Me Jean Desjardins, avait déposée la veille à 14 h.

À la demande de Me Desjardins qui souhaite que son client puisse subir un procès équitable, la Cour a immédiatement frappé les travaux d’une ordonnance de non-publication. Ainsi donc, il est interdit de diffuser et publier toutes informations relatives à la requête, y compris celles publiées quelques jours plutôt concernant cette même requête.

Le procès de Francis Proulx devrait donc débuter le 17 mars prochain par la sélection des jurés. Lors du procès, Me Desjardins entend plaider la non-responsabilité criminelle de son client. Déjà, à sa dernière comparution au palais de justice de Rivière-du-Loup, Francis Proulx, emprunt à de nombreuses manies, semblait beaucoup plus préoccupé par sa vue, en clignant sans cesse des yeux et en se touchant les paupières, que par les tractations qui se déroulaient devant lui.

Il s’agit de la deuxième tentative de Me Desjardins de soustraire son client du centre de détention où il séjourne actuellement. En effet, le mardi 20 janvier, après que le juge à la Cour supérieure, Jacques J. Lévesque, ait pris la décision de déplacer le procès de Francis Proulx à Québec, l’avocat de la défense avait alors formulé la demande de faire transférer son client au Centre de santé de Shawinigan.

L’avocat alléguait que son client y serait traité et étudié tout en y étant détenu. Immédiatement, la procureure de la Couronne, Me Annie Landreville, s’y était opposée. Quelques minutes plus tard, Me Desjardins abandonnait la procédure. Il y aurait notamment eu litige quant à la reconnaissance de l’expert présenté par la défense.