Rivière-du-Loup - L’Agence de santé et des services sociaux du Bas-Saint-Laurent a lancé un nouvel outil pour les médias. Il s’agit d’une trousse sur la violence conjugale. La responsable du dossier de la violence conjugale et des agressions sexuelles à l’Agence, Solange Lévesque, a présenté son contenu aux membres des médias mercredi.

Pour l’Agence, la lutte contre la violence conjugale requiert l’engagement de nombreux groupes d’acteurs, incluant les médias qui ont un rôle de premier plan à jouer dans la prévention de ce problème, car l’information livrée à la population constitue un facteur clé dans l’identification précoce des cas de violence conjugale. « L’information aide les victimes et les agresseurs à se reconnaître et les encourage à faire appel aux ressources d’aide aux victimes, souligne l’Agence. Elle suscite la mobilisation des personnes témoins de violence conjugale et la non-tolérance de la population à l’égard de ce type de violence. »

La couverture médiatique de la violence conjugale, un thème à la fois complexe et délicat peut, selon l’Agence, poser certaines difficultés. On souligne notamment qu’il peut en effet s’avérer difficile de se retrouver parmi la multitude de statistiques diffusées au sujet de la violence conjugale, de distinguer les mythes véhiculés de la réalité et d’identifier les ressources utiles d’information les plus aptes à éclairer et à orienter les médias sur les questions liées à la violence conjugale.

Cette trousse média préparée par l’Institut national de santé publique se veut donc à la fois un outil de référence offrant notamment aux journalistes de l’information juste et actuelle sur la problématique de la violence conjugale et un guide pouvant les aider à couvrir rapidement et efficacement les événements de violence conjugale.

Cette trousse aborde la violence conjugale au sein des couples hétérosexuels. Cependant, il est davantage question de la violence exercée par les hommes à l’endroit des femmes, car cette problématique est beaucoup mieux documentée et il est reconnu que toujours plus de femmes que d’hommes sont victimes d’actes de violence grave de la part de leur partenaire.

La trousse nous permet notamment d’identifier ce que la population doit savoir dont entre autres que la violence conjugale est un crime, que la personne violente est la seule responsable de ses actes et qu’aucune victime n’a mérité l’agression subie. Elle traite également des mythes et réalités précisant que la violence conjugale se retrouve dans toutes les couches de la société, indépendamment de l’âge, de l’origine ethnique, de la scolarité et du niveau socioéconomique.

On nous décrit aussi le cycle de la violence conjugale et on y retrouve un tableau indiquant les quatre phases différentes de ce cycle. Enfin, on peut se renseigner afin de savoir comment on en vient à l’homicide conjugal et quels sont les signes avant-coureurs. On y retrouve également différentes statistiques et des références portant sur les maisons d’aide et d’hébergement de la région, les centres de santé, Info-Santé, le Centre jeunesse, les policiers et les autres services.