Dépenses des maires : Michel Morin s’insurge
Rivière-du-Loup - Le maire de Rivière-du-Loup est furieux. C’est que Michel Morin n’a pas du tout apprécié un texte signé par la journaliste Karine Gagnon publié dans l’édition du lundi 21 juillet du Journal de Québec.
Un article dans lequel il est présenté comme le deuxième maire le plus dépensier des sept plus grandes villes de l’Est-du-Québec. Un texte qui n’a pas manqué de soulever colère et indignation chez le principal intéressé.
Une erreur de calcul de quelque 7 000 $
C’est un article portant sur les dépenses des maires des villes de l’Est-du-Québec, où la journaliste y soutient que M. Morin a réclamé une somme de 11 089,95 $ de dépenses, qui a mis le feu aux poudres.
Le maire de Rivière-du-Loup, reconnu pour sa gestion serrée des finances de la ville, n’a pas manqué de s’insurger. lui qui n'a dépensé en fait que 4 210 $, le plaçant parmi les maires les moins dépensiers.
« Quand j’ai lu ça, je fulminais. J’étais furieux et je ne me fâche pas pour rien. On a publié des chiffres qui sont plus du double de la réalité. Ce qui est malheureux, c’est que suite à cet article, des gens se font une idée et il restera toujours des doutes et c’est déplorable », commente Michel Morin.
Des chiffres qui sont en contradiction avec l’un des leitmotivs du maire qui est de dégager des marges de manœuvre en diminuant les dépenses.
« Quand je dois me rendre à des réunions à Montréal, pour réduire les coûts, je vais dormir chez mon frère à Varennes. Si je dois effectuer des déplacements de plus de 200 kilomètres, avec notre politique de déplacement, il est plus économique de louer un véhicule. Alors quand c’est possible, je choisis une petite voiture hybride dont la location ne revient pas plus cher qu’une compacte japonaise, sinon je prends la moins chère », donne en exemple le maire de Rivière-du-Loup
Pour M. Morin qui ne rate pas une occasion de se rendre au travail… en vélo, l’erreur est due à un manque de rigueur. « Toutes les informations sont en main depuis janvier 2009 et la journaliste n’a fait aucune vérification », soutient le maire. À la lecture de l’article, il a immédiatement tenté d’obtenir des explications.
« On m’a dit que la journaliste était en vacances et que je pourrais réagir plus tard. Non. J’ai fait quelques appels et j’ai réussi à contacter quelques personnes. Ça prenait quelqu’un qui avait moindrement plus que des mathématiques de primaire, qui pouvait comprendre », commente amèrement le maire.
Correctif
Une discussion fructueuse puisque le quotidien, une propriété de Quebecor, a publié dans son édition du jeudi 23 juillet un texte de Jean Laroche intitulé « Les dépenses du maire réajustées ». Il y est notamment écrit : « Lundi, le Journal publiait un dossier sur les dépenses des maires des villes de l’Est-du-Québec. On pouvait y lire que Michel Morin avait réclamé un total de 11 089,95 $. Or les dépenses attribuables au maire, en 2008, ont plutôt été de 4 210 $ ».
Le quotidien explique que « des erreurs de calcul ont été commises ». Pour Michel Morin, c’est un euphémisme. « C’est une erreur arithmétique de niveau primaire. Des factures ont été calculées deux fois, des dépenses attribuables à d’autres représentants de la ville ont aussi été comptabilisées. Ils ont tout compté », s’indigne Michel Morin.
Ce réajustement place donc le maire de Rivière-du-Loup parmi les maires les moins dépensiers de l’Est-du-Québec. « À la Ville de Rivière-du-Loup, on a la réputation de réaliser plus d'actions que la moyenne à des coûts inférieurs à la moyenne des municipalités! » a conclu Michel Morin.
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