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René Boismenu démarre sa campagne

durée 1 septembre 2009 | 07h46
  • Saint-Antonin • Les dés sont jetés, René Boismenu briguera les suffrages au poste de maire en novembre prochain lors de l’élection municipale de Saint-Antonin. En conférence de presse lundi, il n’a pas mâché ses mots lorsqu’est venu le temps d’expliquer sa candidature. Il entend se proposer en tant que véritable alternative face u système politique du maire actuel, Réal Thibault, qu’il considère dictatorial.

    D’entrée de jeu, René Boismenu a reproché au maire Thibault le manque de confidentialité dontce dernier aurait fait preuve dans le conflit qui l’oppose à la directrice générale de la municipalité, notamment en nommant publiquement le nom des personnes impliquées. « Ce n’est pas parce que l’on est maire que l’on a tous les droits », lance le candidat.

    Tout au long de son allocution, un mot plus que tout autre est revenu, le mot « cadre ». M. Boismenu entend fonctionner dans le respect de différents cadres, qu’ils soient législatifs, professionnels ou institutionnels et propose de doter sa municipalité d’un code d’éthique. À titre d’exemple, il soulève l’octroi d’un contrat de près de 100 000 $ qui aurait été effectué sans appel d’offres, ce qui est contraire à la loi.

    « Dans le cas des travaux de ‘’by-pass’’ au niveau des eaux usées à Rivière verte, on a prétexté une urgence qui n’existait pas pour ne pas aller en appel d’offres et procéder avec la seule offre que la municipalité a reçue. N’importe quel citoyen pourrait revenir et demander de le déclarer inhabile comme maire. Tu n’as le droit de faire ça. Un entrepreneur pourrait même demander un dédommagement, car il n’a pas pu soumissionner sur le projet. Tout ça parce que M. Thibault ne se préoccupe pas des recommandations de nos conseillers juridiques », affirme le candidat.

    René Boismenu en a aussi contre les décisions qui sont prises sous le coup de l’émotion. « Il faut être rationnel. Au lieu de dire oui à un citoyen et non à un autre sur le même sujet, si nos règlements ne sont pas corrects, il faudra peut-être les modifier. (…) Combien d’injustices nos citoyens devront subir, car oui à un et non à l’autre? », questionne celui qui affirme faire campagne, entre autres, pour renseigner les citoyens.

    L’annonce de René Boismenu était à l’opposé même de celle de Réal Thibault. En effet, c’est devant une cinquantaine de partisans, dont le président du Festival country, François Pépin, que le maire Thibault a annoncé, le 30 juillet dernier, son intention de se représenter. René Boismenu, lui, s’est présenté fin seul.

     Pourtant, le candidat affirme jouir de nombreux appuis. « J’ai des appuis dans le conseil, mais chaque chose en son temps. Aujourd’hui, j’annonce ma candidature au poste de maire. Lors d’une prochaine conférence, je pourrai faire l’annonce de mes appuis », explique M. Boismenu. Ce dernier souligne que contrairement à son adversaire politique, il ne tient pas  « à faire tout un show avec ça ».

    S’il faut en croire le principal intéressé, la population de Saint-Antonin aura à choisir entre deux philosophies diamétralement opposées. M. Boismenu affirme incarner la façon de faire éclairée et rationnelle et campe son adversaire dans le rôle du politicien émotionnel qui n’écoute que lui. Saint-Antonin s’apprête donc à vivre une élection qui ne donnera pas dans la dentelle.

    EXPÉRIENCE
    Au poste de conseiller, René Boismenu, qui a agi à titre d’enseignant pendant 23 ans et comme cadre scolaire pendant 12 ans, a collaboré à l’élaboration de la première politique familiale. Il a notamment été responsable des questions familiales, du dossier de la bibliothèque, des relations de travail et a été nommé pour siéger au Comité consultatif d’urbanisme (CCU). Il est actuellement impliqué au niveau du dossier d’Internet haute vitesse dans la municipalité.

    PLAN
    Le candidat a aussi dévoilé un plan d’action élaboré sur une période de quatre ans qui comprend des actions au niveau des services municipaux, de l’habitation et des services de proximité, dans la sécurité et le transport, dans l’environnement, la vie communautaire, les loisirs, les sports et la culture.

    On y retrouve notamment la signature d’entente avec le Festival country afin d’assurer la présence à long terme de l’événement et sa progression « sans affecter les autres projets de la municipalité ».

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