Grippe A (H1N1) : Le KRTB pourrait avoir jusqu’à 28 892 cas d’infection
Rivière-du-Loup • Depuis quelques années, des organisations mondiales telles l’ONU s’attendent à voir apparaître la pandémie du 21e siècle. Après la peste et la grippe espagnole, il manquait au 21e siècle sa grande épidémie. On a craint le virus du Nil et la grippe aviaire, mais c’est plutôt le virus de la grippe A (H1N1) qui se veut le porteur de cette pandémie.
Pas moins de 13 cas sont actuellement répertoriés dans les Basques. En conférence de presse mercredi dernier, les représentants de l’Agence de santé du Bas-Saint-Laurent, de la sécurité civile et des quatre CSSS du KRTB ont tenu à rappeler les conséquences d’une telle pandémie et de l’importance de la vaccination.
D’entrée de jeu, le président-directeur général de l’Agence de la santé du Bas-Saint-Laurent, Claude Lévesque, n’a pas cherché à cacher les faits : « Depuis le 20 octobre, nous sommes actuellement dans la deuxième phase de la pandémie, c’est réellement débuté », a-t-il souligné. Une seconde phase où le nombre de personnes qui pourraient être atteintes du virus exploserait littéralement avec des perturbations directes sur la vie sociale.
Le nombre de personnes atteintes qui pourrait atteindre les 28 892 cas d’infection, soit 35 % de la population, entraînera un taux d’absentéisme élevé. « Il suffit d'imaginer les répercussions de cet absentéisme sur l’offre de services aux citoyens, ou même dans les entreprises », lance le coordonnateur adjoint de la Sécurité civile, Jacques Bélanger. Et les chiffres portent à réfléchir.
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EN CHIFFRES
Au réseau de la santé, on dit s’attendre à un taux de contamination de 5 % à 35 % de la population, soit une personne sur trois. Une phase qui pourrait durer de 12 à 15 semaines. Avec un taux de 35 %, voici par MRC les chiffres présentés par le président-directeur général de l’Agence de la santé, Claude Lévesque. Au KRTB il pourrait y avoir une centaine de décès.
Dans les Basques, on peut donc s’attendre 3 308 malades, dont 1 768 personnes nécessiteraient des soins, 42 seraient hospitalisés et il y aurait 11 décès. Pour le CSSS de Rivière-du-Loup, il est question de 11 687 malades, 6 248 nécessitant des soins, 149 hospitalisés et 38 décès potentiels. Pour le CSSS de Témiscouata, il s’agirait de 7 611 malades, 4 069 nécessiteraient des soins, 97 seraient hospitalisés et il y aurait 24 décès. Pour le CSSS de Kamouraska, on avance le chiffre de 7 826 malades, 4 181 nécessitant des soins, 100 personnes hospitalisées et 25 décès potentiels.
PANDÉMIE
Le moment critique de la pandémie devrait se situer autour de la cinquième à la huitième semaine, soit vers du 16 novembre au 14 décembre. Date à laquelle s’enclenchera la véritable campagne de vaccination. D’ici là, les différents établissements sont à préparer un plan de suivi des sites non traditionnels.
« S’il y avait un taux d’attaque significatif (…), on serait obligé d’ouvrir des sites non traditionnels, donc pas nécessairement à l’hôpital, de revoir l’organisation de nos services, par exemple de demander à des médecins d’ouvrir des cliniques, spécifiquement pour des gens qui ont des problèmes respiratoires », explique le président-directeur général de l’Agence de la santé.
Le virus A (H1N1) a fait son entrée, médicalement parlant et médiatiquement parlant, en avril dernier. Au Québec, la maladie a eu un tôt de pénétration de seulement 1 à 3 % de la population. Malgré tout, 27 personnes en sont mortes. « 18 % de ces gens-là était des jeunes qui n’avaient pas de prédisposition à décéder, c’est très significatif », souligne M. Lévesque. Il rappelle du même coup l’importance de se faire vacciner.
Les ministères et organismes membres de l’Organisation régionale de sécurité civile (ORSC) ainsi que leur réseau sont actuellement mobilisés pour épauler les autorités de la santé dans la démarche de la campagne de vaccination prévue pour le mois de novembre prochain.
Advenant un taux d’attaque plus important, sur le plan du maintien des services, on assure que le Bas-Saint-Laurent a des réserves et les établissements se sont assuré d’avoir des réserves de 7 jours afin de leur permettre de maintenir leurs services. C’est sans compter sur les réserves au niveau national.
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