S'ils étaient maires...
Saint-Pascal - Dans le cadre de la campagne de sensibilisation à la politique municipale « Citoyen du monde, citoyen de ma ville », mise en œuvre par l’agente de participation citoyenne de Projektion 16-35 et l’agente sociopolitique du Centre-Femmes La Passerelle du Kamouraska du 1er au 20 octobre derniers, une simulation de conseil municipal a permis à des jeunes d’analyser les champs de compétences de ce secteur en jouant les rôles de maire et de conseillers.
Au total, 270 jeunes sondés, huit groupes de 5e secondaire des trois écoles du Kamouraska et trois groupes en sciences humaines du Cégep de La Pocatière, ont été invités à compléter la phrase « Si j’étais maire ».
« Sans être une étude méthodologique à grande échelle, je crois que ces résultats sont représentatifs des désirs des jeunes de 16-17 ans de la MRC et peuvent certainement inspirer nos nouveaux élus. Les jeunes étaient très enthousiastes lors de l’activité, ils ont des idées plein la tête, ils doivent se convaincre qu’il vaut la peine de les exprimer à haute voix afin d’avoir un impact sur le développement du monde qui les entoure », précise Sarah Charland-Faucher, agente de participation citoyenne.
Des résultats inspirants pour nos élus : S’ils étaient maires…
- 39 % des jeunes sondés souhaiteraient plus d’activités et de services correspondant à leurs goûts et à leurs besoins : piste cyclable, patinoire, terrains de baseball, parc pour le motocross, bibliothèque plus attrayante, théâtre, festival, voyage ou stage à l’international, rallye automobile, activités culturelles, arcades, mini-putt. Plusieurs mentionnent que c’est une façon efficace de diminuer les problèmes de consommation de drogue, de rendre leur municipalité plus attractive et de les inciter à rester dans leur coin ou à y revenir.
- 15 % seraient très à l’écoute des propositions des jeunes et des citoyens. Ils souhaitent davantage d’ouverture d’esprit de la part de leurs élus. Ils désireraient des maires dynamiques et des réunions de conseils plus divertissantes, en plus de souhaiter voir ces élus motiver les gens à la vie municipale dans les médias et en personne.
- 14 % favoriseraient un développement économique durable et la mise en place de diverses infrastructures et croient que cela est essentiel pour créer de l’emploi, accroître la visibilité de la municipalité et son développement (touristique et résidentiel), ainsi que pour garder les jeunes et accroître la population. Une population plus nombreuse est, selon eux, souhaitable pour avoir accès à plus de services.
- 9 % répareraient les nombreuses routes endommagées dans les municipalités et les nombreux rangs en piteux état.
- 7 % favoriseraient les nouveaux commerces et l’agrandissement d’un centre commercial pour offrir plus d’emplois aux jeunes et une diversité de commerces.
- 6 % développeraient le transport en commun entre municipalités et favoriseraient des actions et des projets à caractère environnemental Les jeunes ont mentionné l’intérêt de mettre en place le compostage partout, ainsi que de favoriser la plantation d’arbres.
- 2 % s’assureraient qu’Internet haute vitesse soit accessible partout et 2 % baisseraient les taxes, diminueraient les dépenses et paieraient les dettes.
Une campagne d’influence
Avec un taux de participation électorale variant de 41 à 73,8%, les élections municipales du 1er novembre dernier ont permis à 15 jeunes de moins de 35 ans d’être élus, dont deux maires, dans les municipalités du Kamouraska. Un des principaux objectifs de l’agente de participation citoyenne de Projektion 16-35 et de l’agente socio-politique du Centre Femmes La Passerelle est de favoriser la participation, la relève et la représentation des jeunes et des femmes au sein des instances décisionnelles du Kamouraska.
La campagne « Citoyen du monde, citoyen de ma ville » souhaitait encourager les jeunes et les femmes à se présenter en politique municipale ou, du moins, à s’y intéresser ainsi qu’à voter le 1er novembre 2009. À voir l’enthousiasme que les simulations de conseil municipal ont provoqué auprès des jeunes, nul doute que la politique municipale suscite encore les passions, et ce, même chez les plus jeunes.
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