X
Rechercher
Nous joindre
Publicité

Opération Balbuzard : De nouvelles perquisitions ont eu lieu

durée 30 novembre 2009 | 00h00
  • Notre-Dame-du-Lac • Le bilan provisoire de l’opération Balbuzard qui a permis le démantèlement d’un important réseau de braconnage a choqué la population. Pourtant, il semble bien qu’il ne s’agit là que de la pointe de l’iceberg. Le directeur régional de la protection de la faune du Bas-Saint-Laurent, le commandant François Dessureault, avait précisé que le bilan pourrait s’alourdir. Il n’avait pas menti.

    En effet jeudi dernier (voir autre texte), à la suite de la conférence de presse de la veille, d’autres perquisitions ont été effectuées. Les agents de protection de la faune ont frappé juste. Le nouveau bilan, toujours provisoire puisque ce n’est pas encore toute la viande saisie qui a été pesée, fait maintenant état de plus de 1 200 kilos de viande de bois.


    Le directeur régional de la protection de la faune du Bas-Saint-Laurent, François Dessureault et le Chef de service pour les bureaux de Notre-Dame-du-Lac et de La Pocatière, Robert Gagnon.
    Photo : François Drouin


    Des chiffres qui laissent songeur puisque, selon M. Dessureault, les braconniers prélevaient la viande directement sur place. Il y a donc eu un important gaspillage. Les chasseurs rencontrés estiment que 40 % d’un cerf de Virginie éviscéré est de la viande. Si l’on tient compte que le poids d’une prise moyenne est de 45 kilos (les gros mâles peuvent aller jusqu’à 110 kilos) le nombre de bêtes tuées pour fournir les 1 200 kilos de viande s’en trouve décuplé.

    Avec ces nouvelles perquisitions, ce sont une dizaine de nouveaux suspects qui s’ajoutent à l’impressionnante liste qui en comptait déjà une soixantaine. Comme ce fut le cas mercredi, il n’y a pas eu d’arrestation. Les différents suspects recevront donc une sommation à comparaître.

    « Les noms ne seront rendus public que lorsqu’il y aura eu condamnation », soulignait mercredi dernier le chef de service à La Pocatière et Notre-Dame-du-Lac, Robert Gagnon.



    Rappelons que les braconniers reconnus coupables s’exposent à des amendes minimales variant de 500 $ à 1 800 $. Dans le cas de chefs majeurs, elles vont de 1 800 $ à 5 475 $. Des accusations pourront aussi être portées à l’endroit des clients du réseau de braconnage. Ils sont aussi passibles d’amende de 1 800 $.

    L'opération Balbuzard a aussi mené à la perquisition et à la saisie d'armes à feu, d'un véhicule, de véhicules tout-terrain, de congélateurs, de projecteurs, d'outils de transformation tels un moulin à viande, des sacs d'emballage, des couteaux, des scies à viande et des articles de pêche.

    RÉACTIONS
    Bon nombre de chasseurs rencontrés se sont indignés face au braconnage. Sur le site Internet infodimanche.com, l’un d’eux a écrit : « J'ai été à la chasse au chevreuil dans ce coin là. Je commence à comprendre la raison pour laquelle on n’a rien vu ».
    Chez les commerces spécialisés dans la chasse, on fustige. « Ces gars-là donnent une image négative des chasseurs. Ils nous font passer pour des braconniers » commente un employé chez Rivière-du-Loup chasse et pêche (Pronature).

    INFORMATIONS
    Le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) invite toute personne qui serait témoin d’un acte de braconnage à le signaler en communiquant avec S.O.S. Braconnage au numéro sans frais 1 800 463-2191 ou avec le bureau de la protection de la faune le plus près (www.mrnf.gouv.qc.ca/fr/faune-adresses-regions/).
    « Actuellement, outre les personnes déjà rencontrées, certains éléments de l'enquête portent à croire que d'autres individus pratiquent des activités illégales de même nature dans les régions avoisinantes », soulignait mercredi dernier le commandant Dessureault.

     

    commentairesCommentaires

    2

    • LF
      Le fureteur
      temps Il y a 14 ans
      Que les clients de ces braconniers soient punis par des amendes majeures, demeure encore la meilleure des façons de faire cesser ces carnages qui constituent carrément un acte de destruction de la faune. À quoi sert-il d'inventorier et de protéger cette faune si ces tueurs faussent les données? Des bêtes mortes ne se reproduisent plus. Des noms au plus vite pour que ces gens soient reconnus dans la rue!
    • D
      Denis
      temps Il y a 14 ans
      oui,je suis bien d accord avec le fureteur,mais a ce que font le mrnf a demolir les ponts et les chemins pour les chasseurs ils faut faire quelques choses pour ca aussi,ca coute assez cher de permis comme ca.J espere que vous aller comprendre.
    Publicité

    RECOMMANDÉS POUR VOUS


    Publié à 6h29

    Témiscouata célèbre ses nouveaux arrivants

    La MRC de Témiscouata a organisé sa toute première célébration de bienvenue pour ses nouveaux arrivants le 9 novembre. Près de 150 personnes, élus et récents témiscouatains, se sont réunis au Centre récréatif PGR de Témiscouata-sur-le-Lac pour cette fête d’accueil qui a permis de faire du réseautage et de créer des liens. L’agente de ...

    13 novembre 2024 | 15h59

    Une proposition clé en main pour le maintien de la traverse à Rivière-du-Loup 

    La Coopérative de transport maritime et aérien (CTMA) estime avoir répondu aux exigences de Québec lorsqu’elle a signifié son intérêt d’opérer la traverse entre Rivière-du-Loup et Saint-Siméon. L’organisme a même fait l’acquisition d’un navire au Danemark afin de démontrer le sérieux de sa démarche.  La transaction, qui a permis à la CTMA ...

    13 novembre 2024 | 15h29

    Premières pelletées de terre pour les CPE de Cacouna et de Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup

    Les travaux des nouveaux centres de la petite enfance (CPE) qui prendront forme à Cacouna et Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup ont été officialisés le 13 novembre. Concrètement débutés le 9 octobre, les chantiers s’échelonneront sur plusieurs mois. La livraison des deux CPE est prévue à l’été 2025. Ces deux projets, initiés par le CPE des Cantons, ...