La SQ à Rivière-du-Loup : Pas avant 2011
Rivière-du-Loup • Ceux qui, à la suite du referendum de novembre 2008 où 72 % des participants avaient voté en faveur du maintien de corps de police municipale à Rivière-du-Loup, croyaient la question réglée, devront se raviser.
Malgré le fait que le ministre de la Sécurité publique, Jacques Dupuis ait établi un moratoire de 18 mois empêchant toute nouvelle intégration d’un corps de police municipale, il semble que Rivière-du-Loup n’a pas abandonné l’idée de transférer sa desserte policière à la Sûreté du Québec.
En ce sens, à la fin du mois de septembre, le maire de Rivière-du-Loup, Michel Morin et le député de Rivière-du-Loup, Jean D’Amour, se sont même rendus à Québec y rencontrer le ministre Dupuis. C’est d’ailleurs lors de cette rencontre que Michel Morin a été mis au fait du moratoire qui allait entrer en vigueur dans les jours suivants.
« Le moratoire n’est pas un simple gel, plusieurs éléments seront analysés, dont le financement et le niveau de service », souligne le maire. Le financement rural de la SQ, actuellement fixé à 18 cents du 100 $ d’évaluation, pourraient être revu à la hausse. « On ne sait pas ce qui va en ressortir, alors comme nous ne sommes pas en mesure de le déterminer, il est préférable d’attendre les changements », soutient M. Morin.
De son côté, le député de Rivière-du-Loup confirme qu’il y a eu des pourparlers formels. « Ce dont nous avons convenu c’est qu’un an et demi ça nous donne du temps pour faire une partie du travail. Je peux en mettre une partie sur mes épaules, là où ça a accroché la dernière fois, c’est-à-dire au niveau du financement des infrastructures. Comme député, je vais regarder si je peux trouver de l’argent et soutenir la démarche au niveau des immobilisations », souligne Jean D’Amour.
Quant à lui, le maire de Rivière-du-Loup se fait plus prudent et retient de sa rencontre avec le ministre Dupuis qu’il y a beaucoup d’inconnu. « Non seulement le 3 M$ d’immobilisation reste, le ministre a été clair à ce sujet, mais nous ne connaissons pas la conclusion des éléments de réflexion du ministère concernant le financement et les nouvelles exigences du niveau de services », rappelle M. Morin.
MORATOIRE 2011
Aussi bien dire qu’en 2011, le nerf de la guerre comme en 2008, sera une question d’argent. Le 3 M$ d’immobilisation pèsera lourd dans la balance. Ce qui avait motivé la réflexion de la municipalité quant au maintien de son corps de police était une nouvelle méthode de calcul mis en place en 2007 et qui permettait au ministère de la Sécurité publique de revoir à la baisse la facture pour offrir les services de la SQ.
Victime de son succès? Toujours est-il que le ministère met aujourd’hui sur la glace tout projet d’abolition d’un service de police municipale au profit de la Sûreté du Québec. Au centre de sa réflexion : le changement de financement et les modifications aux niveaux de services. Parce que comme le faisait remarque le maire de Rivière-du-Loup, « quelqu’un quelque part doit bien absorber ces coûts ».
NÉGOCIATIONS
D’ici là, la convention collective des policiers municipaux arrivera à échéance le 31 décembre 2009. Les négociations sont actuellement en cours. « Ça avance. Ce qu’on regarde, ce sont des hausses autour de l’indice des prix à la consommation, c’est-à-dire entre 1 et 2 % », souligne Michel Morin.
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