Rivière-du-Loup • Alors que la Cour d’appel doit statuer d’ici les prochains mois sur la demande de l’avocat de Francis Proulx d’en appeler du verdict de culpabilité de meurtre au premier degré de Nancy Michaud, ce dernier n’en a pas fini avec la justice. En effet, Proulx doit encore subir deux autres procès au printemps 2010, dont les dates ont été fixées lundi dernier au palais de justice de Rivière-du-Loup.

C’est donc le lundi 26 avril, en Cour du Québec, que le procès de Francis Proulx, pour agression sexuelle et nécrophilie s’amorcera. Le procès se déroulera alors devant un juge seul.

Puis le lundi 3 mai 2010, Francis Proulx sera de nouveau jugé par ses pairs en Cour supérieure, alors qu’il subira un procès pour une série de vols à main armée et une série d’introductions par effraction qu’il aurait commis dans les mois précédents le meurtre de l’attachée politique du ministre Claude Béchard.

DÉFENSE
Le nouvel avocat de Proulx, Me Marcel Guérin, a déjà mentionné aux différents médias que la défense qu’il entend présenter sera basée sur les troubles mentaux de l’accusé. Selon le Code criminel, il faut savoir qu’un individu ne peut être tenu responsable d'un crime s'il est prouvé qu'il souffre de troubles mentaux.

Rappelons que lors de son procès pour le meurtre de Nancy Michaud, Proulx et sa défense avaient pointé du doigt sa consommation de l’antidépresseur Effexor et de ses effets secondaires. Une théorie reprise par le Dr. Louis Morissette. Le psychiatre, aujourd’hui accusé de parjure, soutenait alors que le médicament pouvait causer chez les individus qui en consomment des troubles du comportement, de la désinhibition et des comportements imprévisibles et inattendus.

Selon le psychiatre, Proulx savait ce qu'il faisait lorsqu'il commettait ses vols, y compris le soir du drame, mais qu’en raison de sa consommation d’Effexor, il ne pouvait en mesurer les conséquences. Le Dr. Morissette a également attribué le viol du cadavre de Nancy Michaud à la désinhibition causée par l'Effexor et le stimulus qu'a éprouvé Francis Proulx lorsqu'il s'est retrouvé devant le corps nu de la victime.