Rimouski – À la suite de l’accident mortel survenu à Matane, hier matin, la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) veut rappeler les dangers que comportent les travaux en hauteur.

Au cours des trois dernières années, la CSST a dénombré plus de 2 000 accidents du travail liés aux chutes de hauteur chez les travailleurs de la construction de toutes les régions du Québec.

En 2008, au Bas-Saint-Laurent, 24 travailleurs de la construction ont fait une chute. Par conséquent, la CSST invite les employeurs à faire de la prévention sur les chantiers une priorité, notamment en installant et en utilisant des moyens de protection contre les chutes.

Moyens de prévention

Lors de travaux en hauteur, des moyens efficaces, tels que le garde-corps, un appareil de levage de travailleurs ou l’utilisation d’un couvercle sur une ouverture de plancher préviennent les chutes. D’autres moyens, comme le filet de sécurité installé sous une aire de travail ouverte et le harnais de sécurité avec absorbeur d’énergie, évitent des conséquences dramatiques aux travailleurs. Tous ces équipements doivent être en bonne condition et respecter les normes en vigueur.

De plus, en réduisant le plus possible le laps de temps pendant lequel un ouvrier travaille en hauteur, on diminue ses risques de chute. Par exemple, l’assemblage au sol est une technique moderne de construction qui permet, entre autres, de construire un toit au sol pour ensuite le hisser au moyen d’une grue.

Facteurs de risque à éliminer

Divers facteurs de risque peuvent entraîner une chute de hauteur. Parmi les plus fréquents, on note un manque de formation et d’information, une mauvaise méthode de travail et une gestion déficiente de la santé et de la sécurité.

Voilà pourquoi il importe pour l’employeur de bien planifier, organiser et diriger les travaux, notamment en ciblant et en corrigeant les problèmes à l’avance, en s’assurant que les travailleurs utilisent les bonnes méthodes de travail et en leur rappelant les mesures de sécurité qu’ils doivent prendre.

Tout faire pour qu’il n’arrive rien

Au Québec, les lésions professionnelles peuvent être évitées par une gestion permanente de la santé et de la sécurité. Pour ce faire, l’employeur, le maître d’œuvre et les travailleurs doivent faire équipe et participer à l’identification et au contrôle des dangers. Bref, il faut Tout faire pour qu’il n’arrive rien. Le site Web de la CSST (www.csst.qc.ca) livre des informations supplémentaires sur les chutes de hauteur.