Rivière-du-Loup – Paul St-Pierre Plamondon, cofondateur de Génération d’idées, était de passage dans la région de Rivière-du-Loup le 9 décembre dernier. Lors d’un 5 à 7 organisé par la Jeune Chambre de Rivière-du-Loup, le jeune avocat a profité de l’occasion pour lancer la consultation Web du groupe de réflexion qui mènera à un sommet au cours des prochains mois.

À bord de leur voiture, ce groupe a sillonné les routes du Québec au printemps dernier pour rencontrer des jeunes de partout au Québec. « On a débarqué dans plusieurs villes. Grâce à la collaboration des médias, on invitait les gens à venir jaser avec nous dans un café de propositions pour renouveler le Québec. Ce qui est drôle, c’est que  25 % de notre assistance étaient des boomers qui adoraient l’idée », raconte M. St-Pierre Plamondon.  Par ailleurs, un livre sur cette tournée est présentement en cours de rédaction pour présenter leurs constats.

L’organisation à but non lucratif, indépendante et non partisane se veut d’abord un incubateur d’idées, valorisant l’expression des opinions divergentes et stimulant l’innovation qui jaillit de la confrontation des points de vue. Elle se présente aussi comme un porte-voix, diffusant l’effervescence créative de la relève au sein du débat public. Ainsi, elle permet de poser un regard nouveau sur les enjeux sociaux, économiques, environnementaux, politiques et culturels du Québec d’aujourd’hui.

Le Sommet Génération d’idées rassemblera des centaines de personnes, originaires de partout au Québec. Des intervenants crédibles, la diversité des points de vue et l’originalité des idées issues des échanges seront au rendez-vous. Ce rassemblement offrira une expérience identitaire unique pour la génération montante, que ce soit sur le plan intellectuel, social ou culturel. Des discussions éclairées autour des enjeux et des solutions proposés par les membres de la génération Y, qui arriveront bien préparés, seront à l’ordre du jour du Sommet, qui pourrait se tenir à Rivière-du-Loup.

Combattre l'indifférence politique

À partir de maintenant, les jeunes peuvent soumettre leurs idées sur le site Internet www.sommet-gedi.ca. « C’est simple, on peut écrire 3 000 caractères pour les enjeux et 6 000 caractères pour les solutions. Voici ce que je pense qui serait faisable. Voici comment on pourrait s’y prendre. », affirme le jeune Montréalais qui croit à cette démarche d’entrepreneuriat social pour sortir du cynisme régnant autour de la politique.

Par la suite, les textes retenus seront publiés sur le site Internet pour consultation afin de permettre à tous de se familiariser avec les propositions des autres. Ils seront alors invités à donner leur opinion et à commenter de façon constructive. Les résultats du partage des idées et de la consultation permettront de préparer le cahier des participants, disponible un mois avant le Sommet. Ce document regroupera les idées qui se seront démarquées et qui feront l’objet de débat. Grâce à cette rencontre, l’organisation sera en mesure de recueillir les idées maîtresses de la relève dans le domaine des affaires publiques au Québec. À la suite de ce rassemblement historique, un mémoire, une forme de livre blanc, sera rédigé afin de porter sur la place publique les préoccupations et les propositions de la relève québécoise.

Le jeune homme lance un appel à ceux et celles qui ont regardé, dans leur enfance, les Cités d’or et Passe-Partout, les Y, âgés entre 20 et 35 ans. « Thomas Edison, à qui on a attribué l’invention de l’ampoule, avait beaucoup d’amis. Je crois que pour innover, il faut se regrouper. » Tel est le message de M. St-Pierre Plamondon. Pour donner un cadre à cette grande tempête d’idées, des critères sont présentés, soit l’innovation, la faisabilité et le caractère éthique des idées présentées, la pertinence en termes d’impact potentiel sur la société québécoise ainsi que leur aptitude à servir l’intérêt commun.

« Le Sommet et le mémoire qui suivra ont pour objectif de faire en sorte que notre génération s’offre un projet de société. Nous allons bâtir sur cet événement et pousser nos solutions publiquement, avec conviction et confiance, car nous sommes persuadés qu’elles feront avancer le Québec. », mentionne le cofondateur du mouvement.

Un plan d’action sera également mis en œuvre pour s’assurer que les recommandations issues du mémoire se concrétisent. Pour ce faire, le groupe de réflexion compte sur la mobilisation des participants. « Le souhait est d’en arriver à une génération d’actions! », a conclu le jeune professionnel devant les gens rassemblés au Carrefour du Cégep.