À la défense de la langue française
Rivière-du-Loup – La Société d’Action nationale de Rivière-du-Loup tenait récemment sa 11e assemblée générale à l’Hôtel Universel de Rivière-du-Loup. Le président Gilles Gaudreault a profité de l’occasion pour dresser le portrait des différentes actions menées par la société au cours de l’année écoulée.
De toutes les activités tenues par la SAN, on retient la conférence de Lucien Cimon du Mouvement national des Québécois (MNQ) sur la langue d’affichage, conférence au cours de laquelle M. Cimon dénonçait le laisser-aller de l’Office de la langue française qui n’agit que lorsqu’une plainte est logée. « Nous avons comme exemple l’affiche unilingue anglaise qui apparaissait encore tout récemment à la sortie de l’autoroute 20 à St-Alexandre et ce, malgré une plainte formulée il y a plusieurs mois par un de nos membres », souligne Hugues Belzile, président de la SAN.
Mentionnons également la célébration de la Journée nationale des Patriotes le 18 mai et la traditionnelle Grande Tablée du 24 juin, qui en était à sa 10e édition. Au cours de ce repas patriotique et devant plus de 160 convives, la SAN a honoré le « Patriote de l’année 2009 », Pierre Landry de Saint-Alexandre, écrivain, journaliste, chansonnier et actuel directeur du Musée du Bas-St-Laurent, ainsi que le Patriote du passé, Jules Boucher, qui a laissé sa marque dans le domaine des services sociaux et comme député du comté de Rivière-du-Loup.
Deux nouvelles figures, Étienne Leblanc Lavoie et Judith Lefrançois, se joignent au conseil d’administration aux postes de secrétaire et d’administrateur, tandis que Hugues Belzile est porté à la présidence, Adem Caron à la vice-présidence et Normand Lévesque à la trésorerie. Les administrateurs Sonia Julien et Gaétan Dubé demeurent à leur poste.
Le Mouvement national des Québécois et la Société d’Action nationale poursuivent plusieurs objectifs communs, spécialement la protection et la promotion de la langue française. L’assemblée générale fut donc l’occasion de débattre du bien-fondé de l’application des principes de la loi 101 dans les établissements collégiaux québécois. Plusieurs arguments furent présentés. « Ainsi, on trouve inacceptable qu’au Québec, le plus gros collège soit anglophone. Aujourd’hui, avec 9 % de cégépiens de langue maternelle anglaise, on en retrouve 18 % qui étudient au cégep anglais. Ce phénomène nous fait penser à la situation qui prévalait au primaire et au secondaire avant la loi 101. Au cours des dernières années, la preuve a été faite que le système d’éducation est le principal lieu de transmission de la langue et de la culture, mais aussi une condition essentielle à l’intégration des nouveaux arrivants », ajoute M. Belzile.
« Fréquenter le Cégep français n’empêche pas l’apprentissage d’une langue seconde, apprentissage s’avérant fondamental aujourd’hui. Ce qu’il faut favoriser, c’est l’intégration des nouveaux arrivants à la culture majoritaire francophone et le perfectionnement de la maîtrise de la langue française pour la majorité », conclut-il.
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