Redécoupage de la carte des MRC : « De quoi je me mêle? » rétorque Michel Lagacé
Pour le Réseau, la situation géographique des trois municipalités fait en sorte qu’il en « résulte un attachement avec la MRC des Basques d’avantage qu’à celle de Rivière-du-Loup ». Un transfert qui, dit-on, viendrait équilibrer le rapport de forces entre les municipalités et la Ville de Rivière-du-Loup. Actuellement, une seule municipalité s’est prononcée en faveur de cette proposition : Saint-Éloi (Basques).
Appelé à commenter la décision du conseil municipal de Saint-Éloi qui le lundi 11 janvier s’est prononcé à l’unanimité en faveur de ce redécoupage, le préfet de la MRC de Rivière-du-Loup et maire de Saint-Cyprien, Michel Lagacé, n’a pas mâché ses mots : « De quoi je me mêle? » a-t-il lancé à l’intention du conseil municipal de Saint-Éloi.
M. Lagacé souligne que sa municipalité est souveraine en regard de son avenir. « Dans le cas de Saint-Cyprien, nous sommes souverains par rapport à où nous sommes et où nous voulons aller », a tranché le maire de Saint-Cyprien. Un sentiment dit-il, que le maire de Saint-Éloi doit lui-même partager par rapport à sa propre municipalité.
Quant à la proposition en elle-même, M. Lagacé s’est aussi questionné sur certains points dont le Réseau d’information sur les municipalités fait l’impasse. Il s’est notamment questionné sur le sort de la municipalité de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs et de l’attribution des places en hébergement en soins de longue durée qui, nécessairement, devra être revue en cas de redécoupage des MRC.
Michel Lagacé rappelle aussi que sa municipalité est en affaires dans le dossier de la biométhanisation et que le projet éolien de la MRC sera entre autres bénéfique à ces trois municipalités. Pas question donc de tourner le dos à ces deux importants projets.
Rappelons que les limites territoriales des deux MRC ont été fixées à la suite des décrets du 11 mars 1981 pour les Basques et du 25 novembre 1981 pour celle de Rivière-du-Loup. La description de ces limites se retrouve aux lettres patentes émises à la suite de ces décrets.
Le préfet soutient que le dernier découpage est maintenant un dossier clos. « Ça a été liquidé en 1981, on ne commencera pas à ouvrir un débat là-dessus. On ne pense pas que ça nous ouvrira des opportunités d’ouvrir des démarches lancinantes et pénibles », conclut-il.
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