Le Bloc québécois en tournée dans la région
Trois-Pistoles • Le député de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Claude Guimond, a reçu le porte-parole du Bloc québécois en matière de finances, Daniel Paillé, ce mercredi au Café Grain de folie à Trois-Pistoles. Après les membres de la presse, les deux hommes ont rencontré différents intervenants sur le territoire. En tournée de consultations prébudgétaires, M. Paillé dit vouloir avoir le pouls de la population.
En prorogation parlementaire depuis la fin de la dernière année, M. Guimond et M.Paillé nous ont fait savoir qu’ils n’étaient pas du tout en congé et qu’ils en profitent pour rencontrer les gens. En fait, ils se préparent pour la rentrée parlementaire le 3 mars et le porte-parole en matière de finances entend bien avoir à l’œil le ministre canadien des Finances, Jim Flaherty. Le Bloc québécois a d’ailleurs présenté un document sur les attentes du parti à l’égard du prochain budget, qui sera déposé le 4 mars.
« Budget après budget, les intérêts et les priorités du Québec sont ignorés, a entre autres mentionné le député Guimond. Le dernier budget, par exemple, a été spécifiquement conçu en fonction de l’Ontario sans égard au Québec… Les transferts au Québec ont été plafonnés et le gouvernement refuse toujours de rendre justice au Québec en lui versant la compensation de 2,2 milliards de dollars pour l’harmonisation des taxes. »
Claude Guimond maintient que le Bloc québécois continuera de défendre les intérêts du Québec et ira aussi loin que possible pour élargir la marge de manœuvre du Québec dans le Canada.
« En prévision du prochain budget, nous présentons aujourd’hui, de bonne foi, des propositions concrètes et raisonnables pour le Québec. Au moment du budget, nous verrons si les conservateurs saisiront l’occasion pour le Québec », ajoute-t-il.
Compte tenu qu’il considère que le Québec est très mal servi, le Bloc québécois veut corriger le tir et il propose d’agir principalement sur trois fronts.
Le premier consiste à identifier et mettre en place des mesures visant à assurer une relance vigoureuse et durable de l’économie québécoise. À ce point se rattache un budget de 9 milliards de dollars. On y retrouve notamment des propositions pour le secteur forestier ce que juge important pour son comté Claude Guimond de même que diverses initiatives pour favoriser l’occupation du territoire. Ce point fait aussi état que le Bloc demande à Ottawa de transférer l’ensemble de ses budgets et de ses pouvoirs en matière de culture et de communications au Québec.
Dans un deuxième temps, le Bloc oblige Ottawa à être équitable envers le Québec en matière de transferts financiers. En ce sens, M. Paillé constate notamment que pour mettre fin à l’étouffement financier d’Ottawa envers le Québec, il faudra que le gouvernement Harper cesse de traficoter la formule de péréquation, qu’il rétablisse les transferts pour l’éducation et qu’il compense le Québec pour l’harmonisation des taxes. « Le Québec n’est pas traité de façon égale avec les autres provinces » insiste Daniel Paillé. Dans ce deuxième volet est consacré un budget de 7 milliards de dollars ce qui représente pour M. Paillé un total de 16 milliards pour de nouvelles avenues.
En troisième lieu, le Bloc québécois identifie des mesures de lutte au déficit qui s’attaquent d’abord et avant tout aux privilégiés et non pas à la population. M. Paillé nous a fait savoir que le Bloc a identifié 18 milliards de nouveaux revenus notamment en allant en chercher à ceux qui en ont plus. Les deux milliards restant nous permettraient ainsi de lutter contre le déficit.
LES SADC SONT LÀ POUR RESTER
Lors de notre entretien, les députés Guimond et Paillé ont démontré une vive inquiétude quant au renouvellement des contrats pour les différentes SADC au Québec soulignant que Développement économique Canada n’a pas encore déposé ses demandes en ce sens au Conseil du Trésor.
« Au 31 mars, ils ne savent pas ce qui va arriver, » ont-ils maintenu. Il faut dire qu’au moment de renouveler les contrats avec les SADC, au terme de 4 ou 5 ans, l’inquiétude se fait toujours sentir. Pourtant, le président de la SADC des Basques, Maurice Ouellet, ne démontre aucun signe d’inquiétude. « Les SADC sont là pour rester » a-t-il souligné au journal Info-Dimanche. « C’est certain que ça va être reconduit. Une enquête a été faite au Canada et le taux de satisfaction est bon. »
Le directeur général de la SADC de Rivière-du-Loup, Gilles Goulet, abonde en ce sens. Pour M. Goulet il n’est pas dit que le député ne sera pas sensibilisé en ce sens, mais il n’a pas vraiment de gros doute quant au renouvellement des contrats. « On est en attente et il faut que ça se règle », lance-t-il.
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